Europe Écologie inspire les euro-députés Verts
MIDI LIBRE - Jeudi 14 octobre 2010
A Nîmes jusqu'à ce soir, les 55 députés européens Verts et régionalistes espèrent que l'idée fera tâche d'huile dans l'Union.Ce n'est pas un hasard si cette année, les 55 euro-députés verts ont décidé de se retrouver à Nîmes, à l'Atria, pour dresser le bilan de leur travail au Parlement européen et élaborer une stratégie sur les grands dossiers. Que les deux coprésidents du séminaire aient un attachement particulier au Sud de la France - Daniel Cohn-Bendit possède une résidence dans l'Hérault et l'euro-députée allemande Rebecca Harns loue le charme du Sud français - ne peut tenir lieu d'explication.
Plus sérieusement, l'élue européenne allemande insiste: "L'une des raisons qui nous ont poussés cette année à choisir la France, c'est le succès électoral d'Europe Ecologie et son influence sur la partie verte au parlement européen". Rebecca Harns va plus loin, elle estime que "ce qui se passe en France a un impact sur d'autres pays européens. On constate qu'on peut être plus fort dans une structure plus ouverte qu'un parti». Elle cite notamment l'Espagne, qui n'a encore envoyé aucun élu vert au Parlement européen. L'Espagne, mais également l'Italie, le Portugal et la Grèce sont des terres de conquête pour le 4egroupe le plus représenté au Parlement après les conservateurs, les socialistes et les libéraux. Un groupe qui aimerait bien s'étoffer aussi à l'Est de l'Europe: «On se concentre sur la Pologne, un pays qui compte, et, après avoir pris pied en Pologne, nous pourrons pousser dans les autres pays de l'Est de l'Europe », explique Rebecca Harns. Et pour y arriver, l'expérience menée par les Verts et Europe Écologie intéresse: «Les Verts européens sont conscients que quelque chose de nouveau débute. Deux organisations ont décidé de fusionner; on sait que ce n'est jamais facile mais il faut toujours comprendre qu'on perd d'un côté et qu'on gagne de l'autre », insiste Rebecca Harns. Quant à savoir si les eurodéputés verts reviendront à Nîmes l'an prochain, l'élue sourit: «Avec la grève, on a quand même un sérieux problème pour permettre aux 200 participants de regagner Strasbourg. On se réunira peut-être en Belgique. »
Jean-Pierre SOUCHE