La campagne
Grève SNCF du 3 Février 2010
COMMUNIQUE D’EUROPE ÉCOLOGIE
SUITE AU PRÉAVIS DE GRÈVE SNCF DU 3 FEVRIER :
d’autres choix sont possibles.
Les salariés de la SNCF lancent un préavis de grève pour la journée du 3 février 2010. Dans le contexte difficile que rencontre la SNCF de l’élargissement de la mise en concurrence aux trafics voyageurs, Europe Ecologie tient à rappeler qu’après l’abandon du wagon isolé sur le fret ferroviaire ce sont des milliers de camions qui ont été mis sur les routes avec les conséquences graves connues sur notre environnement. C’est aussi la fermeture de gares de fret et la perte de plusieurs milliers d’emplois à la SNCF ; un moratoire aurait permis de conserver les potentiels en matière de fret. Le gouvernement est resté sourd à cette demande des citoyens et des écologistes en particulier.
La déstructuration du service public des transports ferroviaires visant à favoriser les lignes TGV ne doit pas cacher les besoins en matière de dessertes locales à l’intérieur des Régions et entre les Régions.
Les financements des infrastructures et dessertes locales peuvent venir rapidement d’un renforcement des dispositions de la loi Grenelle concernant l’éco-redevance poids lourds.
Pour Europe Ecologie, il est important aujourd’hui de soutenir les trafics fret et voyageurs basés sur un service public des transports ferroviaires qui irrigue l’ensemble du territoire et qui permet ainsi un développement qui soit à la hauteur des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
En région Centre, Europe Ecologie donnera l'absolue priorité aux transports en commun et aux circulations cyclistes et piétonnes. Nous organiserons pour cela l’inter modalité, dans les agglomérations, et pour les liaisons intra régionales en coordonnant les autorités organisatrices des transports, en utilisant mieux les lignes existantes, en créant une tarification unique train, tram, bus, en réduisant les tarifs selon les revenus, jusqu'à la gratuité pour les chômeurs.
Fret ferroviaire
Si la SNCF ne propose pas de projets audacieux et novateurs, c’est à la Région de le faire.
On pourrait imaginer, au même titre qu’il existe le TER pour transporter les personnes, un genre de « TER Fret » dont l’action serait régionale et qui utiliserait au mieux le réseau. Des matériels adaptés pourraient livrer de la marchandise (denrées alimentaires par exemple) au cœur de la ville en empruntant les lignes (s’il devait y en avoir plusieurs) de tramway. En effet, on sait faire des trams-trains (il en circule au nord-est de Paris) dont la caractéristique est d’emprunter aussi bien les lignes de tramway que l’ensemble du réseau ferroviaire ainsi que des matériels bi-modes (électriques et diésels). Il y a là un potentiel énorme que la Région peut développer. Bien sûr, il faudrait associer la SNCF à un projet de ce type car elle possède le savoir-faire. Ce projet de « TER Fret » permettrait de réaliser une certaine proximité tout en diminuant les circulations routières. Rien non plus n’interdit d’imaginer l’association du transport fluvial (trop faible en France) et du transport ferroviaire, nombre de marchandises n’ayant pas besoin de circuler à grande vitesse.
Il est clair qu’en matière d’écologie politique, si la réflexion se doit d’être globale, l’action se veut locale (ou régionale). Les défis environnementaux et énergétiques en cours et à venir sont autant à relever qu’à anticiper. L’intérêt général doit être au cœur des réflexions et remplacer la logique de rentabilité financière qui prévaut trop souvent et qui se fait au profit d’intérêts privés prédateurs.