Sur France 3: nous devons protéger nos terres agricoles
Christophe Cavard s’exprime sur France 3 Pays Gardois pour la protection de terres agricoles fertiles menacées par des projets d’implantation de zones commerciales, qui de surcroît fragilisent les commerces de proximité des centres villes et villages. La fédération nationale des SAFER a tiré la sonnette d’alarme la semaine dernière dans un communiqué: « ne l’oublions pas, la vie de chacun d’entre nous dépend des espaces naturels (agricoles, forestiers et autres). Ces espaces étant finis, un monde durable exige l’arrêt de l’imperméabilisation de nos territoires. Nous protégeons d’ores et déjà les forêts et les espaces de biodiversité remarquable. Nous devons, de même, protéger les sols agricoles, en priorité ceux qui présentent le meilleur potentiel. Cette protection est indispensable pour s’adapter au réchauffement climatique et réduire le déficit européen de terres agricoles ».
Communiqué du Collectif pour la Sauvegarde de l’Uzège
25 hectares de terre agricole ont été mise en vente à Montaren en début d’année. C’était des terres argilo-calcaires, adaptées à la culture de la vigne et des céréales. Plusieurs agriculteurs ont d’ailleurs déposé leur candidature pour les acquérir.
La majorité des terres de l’Uzège sont de cette qualité-là : argilo-calcaire, et sèches et caillouteuses pour certaines. Elles permettent la production de vin et de truffes, produits phares de notre territoire, qui permettent à de nombreux agriculteurs de vivre de leur travail et valorisent un terroir particulier de notre région.
Mais à priori, la majorité d’entre nous ne se nourrissent pas que de vin et de truffe.
Les terres de la Baralette (ZAC « Les Sablas ») sont des terres sablonneuses, peu calcaires, des terres particulièrement adaptées à la production maraîchère et arboricole, soit la production de légumes et de fruits.
En Uzège, les terres comme celles de la Baralette sont peu nombreuses. On les trouve surtout dans les plaines de Montaren et de Saint-Quentin-la-Poterie. Ces terres sont assez recherchées, notamment par des jeunes qui souhaitent s’installer en Uzège et créer une activité maraîchère.
De manière générale, il y a assez peu de terres à vendre pour permettre l’installation de nouveaux agriculteurs.
Et actuellement, il n’y a pas de terre adaptée au maraîchage à vendre sur l’ensemble des 32 communes composant la CCPU.
Pour toutes ces raisons, 10 hectares de terres maraîchères qui disparaissent, c’est beaucoup.
Oui, nous nous posons des questions sur le devenir de notre territoire et souhaitons faire des propositions pour l’avenir :
– En restauration collective (les cantines des écoles par exemple), il suffit de cultiver 1 seul hectare en maraîchage pour fournir tous les légumes nécessaires à 500 repas par jour et sur toute l’année. Sur 10 hectares : 5000 repas!!
– En maraîchage, on estime qu’un agriculteur a besoin de 2 hectares seulement pour développer une activité économique viable. Sur 10 hectares : au minimum 4 agriculteurs pourraient s’installer!!
Pour aller plus loin: