Question à Madame la Ministre du travail et de la formation professionnelle

Dans le cadre des « semaines de contrôle », les députés ont la possibilité d’interroger le gouvernement sur des thématiques particulières. Jeudi 17 février 2016, Madame la Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social répondait aux questions sur la politique de l’Emploi. Christophe Cavard l’a interrogé sur l’évolution de l’apprentissage.
Retrouvez la question et la réponse de la Ministre dans la vidéo.

 

Madame la Ministre ,

Je suis intervenu devant vous lors de l’examen de la proposition de loi sur la régionalisation de l’apprentissage, notamment pour questionner l’allongement de l’âge des apprentis. Depuis, cette proposition semble faire son chemin, puisque j’ai entendu hier  la présidente de la région Ile de France la reprendre à  son compte.
L’apprentissage est aujourd’hui accroché au socle de l’enseignement initial, ce culte français qui veut que tout doit être appris avant 25 ans, et qu’ensuite, l’expérience fera le principal, et la formation professionnelle l’accessoire.  Aujourd’hui, l’éducation nationale peut permettre à l’adulte de se perfectionner, de valider son expérience, mais pas de se reconvertir. Ce n’est pas cela, la formation tout au long de la vie à laquelle les écologistes sont attachés, comme une grande partie de la gauche. Il n’y a pas d’âge pour se découvrir une vocation de boulanger, d’ébéniste ou de fleuriste, je l’ai déjà dit ici.

Une reconversion, c’est une formation ET une initiation. Et c’est cela la définition première de l’apprentissage : cette alternance entre l’accompagnement par un tuteur, un professionnel, et la formation théorique et pratique, temps de réflexion et d’analyse des savoirs. Lorsque l’on sait l’efficacité de l’apprentissage chez les adolescents, il est facile de voir combien elle pourrait être pertinente et performante pour des adultes motivés.
Cette ouverture de l’apprentissage au-delà de 25 ans devrait s’accompagner, comme l’a proposé le Premier Ministre, de garanties du côté des employeurs en contrepartie des aides dont ils bénéficient dans le cadre du pacte de responsabilité.

Le débat est aujourd’hui ouvert, et repris par tous les bords de l’échiquier parlementaire. Votre ministère souhaite-il s’investir dans cette voie, et à quelle échéance ?

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