Portrait de Christophe Cavard dans Libération
Christophe Cavard, libertaire de contraste
LES NOUVEAUX VISAGES DE L’ASSEMBLÉE (4) Toutes les semaines, Libération.fr dresse le portrait d’un des 217 primodéputés. Aujourd’hui, l’élu EE-LV du Gard, ancien communiste et proeuropéen.
Il est l’un des trois députés écologistes à avoir voté pour le traité budgétaire européen. Alors que son parti et la majorité des parlementaires EELV étaient, eux, opposés au texte. Un choix que Christophe Cavard assume avec un sourire qui le quitte rarement:«J’avais voté non à Maastricht en 1992 comme lors du référendum constitutionnel de 2005, rappelle ce proche des eurodéputés José Bové et Daniel Cohn-Bendit. Si cette fois j’ai voté oui, c’est parce que l’adoption du traité était nécessaire pour encourager l’Allemagne à davantage de solidarité avec les pays les plus en difficulté.»
Et Cavard, élu député pour la première fois en juin à l’issue d’une triangulaire dans le Gard face à l’UMP et au FN, d’expliquer qu’il a ainsi choisi de faire «le pari du courage et de la conviction politique, le pari de la confiance en ce gouvernement». Minimisant les dissensions entre écologistes autour du juste positionnement à adopter, il martèle comme un bon élève que «le respect a été de mise entre noniste et partisans du oui, car tout le monde à EELV partage la même ambition d’une Europe plus fédérale et politique». Les nuances étant selon lui simplement d’ordre «stratégique» à l’égard d’un «héritage du passé». Mais pour le budget 2013, prédit-il, «toute la majorité sera rassemblée et on verra alors clairement que nous ne sommes pas le Front de gauche mais le premier partenaire du gouvernement».
Distances avec l’appareil communiste
Né dans une communauté post-soixante huitarde «libertaire»