Mas de Mingue : « Les habitants du quartier font partie de la ville »

Mardi 6 janvier 2015, Christophe Cavard a rencontré la Présidente du comité de quartier du Mas de Mingue, Aline Gallice  ainsi qu’une partie de ses membres pour échanger sur l’avenir des habitants du quartier et leur quotidien.

Plusieurs défis se présentent, parmi lesquels : le réaménagement urbain, la mixité sociale, le nouveau collège et la lutte face au fondamentalisme.

L’échange a également porté sur le vaste chantier de l’ANRU 2 (PNRU 2014-2024, pour Programme National de Renouvellement Urbain), qui permettra de définir les priorités du prochain plan d’aménagement urbain, dans le cadre de la politique de la ville. Un comité de pilotage a déjà eu lieu le 19 décembre 2014. Mais on attend maintenant que la consultation avec les habitants ait bien lieu (voir article précédent à ce sujet) car ce type d’actions piloté « d’en haut » est souvent mal mené sur le terrain. 

Mixité sociale

L’autre enjeu de l’ANRU 2 c’est la mixité sociale. La  commission d’attribution relative à la politique du logement social doit jouer son rôle pour éviter la tendance à la « ghettoïsation » au Mas de Mingue . Le réaménagement du quartier est essentiel, l’objectif étant que tout le monde bénéficie de logements décents.

Ce fut aussi l’occasion de souligner l’importance de l’identité de ce quartier, mais pas uniquement : « Oui c’est important que le Mas de Mingue conserve son identité propre quasi-historique, mais il est aussi nécessaire que les gens des quartiers puissent en sortir. Ils font partie de la ville et ne sont pas uniquement cantonné au quartier ».

Le projet de refonte du collège Jules Vallès a également été abordé. Aline Gallice a insisté sur le fait que les habitants comptaient sur la promesse du président du Conseil général du Gard, Jean Denat, pour la réalisation des travaux sur un terrain déjà bordé au sein du quartier. 

Le club de foot local manque d’un vrai stade fonctionnel et d’un bus pour ses déplacements. Une demande dans le cadre de la réserve parlementaire pour 2015 est prévue pour la question du transport des joueurs.

Il faut par ailleurs soutenir avec les habitant le maintien du bureau de poste dans le quartier, un projet de changement de locaux est en cours.

L’avenir du centre social Jean Paulhan et de son mode de gouvernance doit être envisagé avec les associations.

Autre sujet abordé, d’actualité: la montée des mouvements djihadistes et les départs de jeunes de quartiers, comme au Mas de Mingue, récemment touché par le phénomène, même s’ils ne sont pas liés à une réelle « filière », à l’instar d’autres zones urbaines en France. Aline Gallice souligne qu’il faudrait « davantage d’écoute des familles impactées par le phénomène ». D’après elle, il faudrait inventer un dispositif spécifique. Au cours des discussions, l’idée que la préfecture se saisisse du dossier a été évoqué. Christophe Cavard s’est engagé à porter toute proposition qui pourrait aller dans le sens de la prévention, de l’entraide, et du soutien des familles victimes de ce problème, alors qu’elles ne semblent plus avoir d’influence sur ceux qui sont endoctrinés.

Suite à la commission d’enquête sur « le fonctionnement des services de renseignement français dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés », l’un des défis principaux se résume en une question simple : comment empêcher ces jeunes de partir au-delà de la suppression des passeports ?

« En tant que député de la 6e circonscription du Gard, je reste particulièrement attentif à l’actualité d’un quartier dans lequel j’ai vécu moi-même plus jeune, le Mas de Mingue. Un quartier qui est un peu trop facilement évoqué dans la rubrique faits divers, puisque sujet à des problématiques propres à toute zone urbaine du même type, que les pouvoirs publics ont parfois « abandonné ».

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