Loi sur la fin de vie : un projet inabouti

Je me saisis de la venue à Nîmes de Mr Léonetti, Député UMP, et de l’article paru dans le midi-libre du 27 mai pour revenir sur les dispositions votées en janvier dernier.

Concernant le droit des patients les avancées sont toutes relatives et pour cause, Monsieur Léonetti dans une cohérence qu’on ne peut lui retirer, a proposé un texte qui s’inscrit dans une parfaite continuité du texte initial de 2005.

Ce texte ne permet qu’un choix par défaut, celui de la sédation profonde.

Une ambiguïté demeure cependant dans la formulation proposée et votée, « le médecin pouvant mettre en place des traitements pour soulager le patient, même si ceux-ci peuvent abréger la vie ». La limite étant de ne pas provoquer délibérément la mort. Le  point de vue du médecin prime donc encore sur celui du patient, il comporte toujours un risque d’interprétation et donc un risque de procédure.

Nous regrettons que les propositions de notre groupe formulées dans notre projet de loi puis dans nos amendements n’aient pas été prises en compte: http://www.ecolodepute-e-s.fr/proposition-de-loi-fin-de-vie/

Elles permettaient en effet de donner un cadre beaucoup plus précis, distinguant clairement le choix de patients qui souhaitent un simple accompagnement pour affronter la souffrance, de ceux qui expriment leur volonté de choisir comment terminer leur vie et de leur droit à mourir.

A contrario, le texte de Mr Léonetti apporte une même réponse à des choix différents.

La validation de ce texte marque donc un rendez-vous manqué et de timides avancées au regard de l’importance d’un tel sujet qui concerne chaque individu dans sa plus profonde intimité.

Ce sont ces éléments qui nous ont conduits à nous abstenir lors du vote de ce texte à l’Assemblée.

Je reste en lien avec les associations de Nîmes, dont l’ADMD pour faire progresser le droit des patients à pouvoir faire un véritable choix de mourir dans la dignité.

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