Loi Macron : le 49-3… Et après ?

Vote du budget 2014 pour le Travail et l'emploi.
Communiqué du 17 février 2015
Le Gouvernement contraint de passer par le « 49-3 » pour faire adopter la loi Macron ? Je suis très attristé de voir que le passage en force ait été finalement le choix de l’exécutif là où le dialogue et le respect de la représentation nationale aurait été celui de la raison.
Et j’entends déjà ici ou là, du côté des défenseurs de cette loi, notre « irresponsabilité face à une nécessaire réforme »… je leur répondrais que nous, écologistes, avons depuis le début montré notre hostilité à ce projet de loi sur le fond et sur la forme. Mais nous ne nous sommes pas contentés de nous opposer pour le plaisir de tenir un discours « différent » sur ce texte porté par le Gouvernement, sur fond de posture politicienne. Depuis le début de la discussion de ce texte, nous avons tenu un discours constructif, argumenté et responsable, au contraire. De nombreux amendements ont été déposés par le groupe écologiste. Ils pointaient toutes les contradictions et les déséquilibres d’une loi aux antipodes des valeurs de progrès social et de solidarité que nous portons depuis toujours.
En outre, si nous avons une responsabilité, autant que celle du Gouvernement, c’est bien celle qui nous a engagés à suivre le programme pour lequel nous avons été élus en 2012 et qui a produit notamment nos actions sur le logement (Loi ALUR), sur l’économie sociale et solidaire (loi ESS), nos implications sur la loi de transition énergétique, comme sur celle pour le mariage pour tous…
En ne laissant pas le travail parlementaire se faire autour d’un texte plus conforme aux valeurs défendues jusque-là par la majorité, le Gouvernement n’a pas su entendre l’ensemble des voix qui composent sa majorité, y compris celle des élus écologistes dont je fais partie, et, plus grave, il n’a pas su être à l’écoute des réels besoins de la société dans son ensemble, qui n’est certainement pas d’être libre de consommer à toute heure du jour et de la nuit sur le dos de travailleurs précaires.
C’est pourquoi, si je ne souhaite surtout pas l’échec d’une majorité que j’ai soutenue depuis 2012 et l’élection de François Hollande, en revanche, j’espère vivement qu’il puisse y avoir de nouveau un réel dialogue constructif sur les bases du programme initial auquel nous avons souscrits.

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