Le JDD – L’Assemblée refait le match
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L’Assemblée refait le match
Le 4 juin sera dévoilée l’équipe de France de football des… députés, reconnue par la Fédération française de football et entraînée par Guy Roux. Parmi les footeux, Claude Bartolone, Eduardo Rihan Cypel ou encore François Baroin.
Les députés vont enfin retrouver le terrain. Bientôt, ils troqueront les vestons pour les crampons. Le 4 juin, la sélection officielle de l’équipe de France des députés, reconnue par la FFF, sera dévoilée. Gauche et droite confondues, ils auront pour entraîneur le pape français de la pelouse bien verte, le véritable abbé des champs ou plus simplement Guy Roux. Coacher les représentants de la nation, « c’est ma grande fierté », explique ce fin connaisseur du monde politique du pays. Ce dernier s’emballe pour un match. Celui du 10 septembre contre le Variété Club de France. La recette de la rencontre sera reversée à l’Hôpital Necker pour les enfants malades. Guy Roux lance un appel : « J’aimerais bien avoir Hollande. Il y a quelques années à Auxerre, je lui avais fait visiter, à sa demande, la chambre de Basile Boli au centre de formation. Comme c’est le président aujourd’hui, je lui demanderais où il veut jouer. » Il a tout de même déjà son idée : « Milieu gauche. Pour l’aile gauche, je pourrais prendre Jean-Luc Mélenchon ou Pierre Laurent. »
Roux rêve. Impossible de recruter à « l’étranger », à l’Élysée pour l’un, au Parlement européen pour l’ancien candidat à la présidentielle et au Sénat pour le patron du PC. « On tient à la séparation des pouvoirs », sourit-on dans l’entourage du président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, qui sera le parrain et président de la formation. Malgré ses origines italiennes, Bartolone n’est pas un adepte du défensif catenaccio. Ni en football ni en politique. « Il faut jouer avec une défense qui sache imposer la rigueur mais qui permette de jouer la relance », explique ce grand supporter de l’OM.
« Il faudra jouer en bloc mais en évitant d’abandonner la créativité »
Franco-brésilien, Eduardo Rihan Cypel sera capitaine. « Il faudra jouer en bloc mais en évitant d’abandonner la créativité » explique celui qui, pour être socialiste, connaît bien la question. Dans les buts, son collègue de la Loire Régis Juanico. Tout frais champion départemental du lancer du disque, celui-ci sera pourtant gardien. « Ruffier étant remplaçant chez les Bleus, avoir un Stéphanois titulaire était non négociable chez nous », dit-il.
Parmi les autres joueurs pressentis, les noms de François Baroin et Luc Chatel circulent à droite. Les écologistes Christophe Cavard et François-Michel Lambert devraient être sélectionnés. Cavard vise le poste de défenseur droit. « J’ai joué 10 ans à des niveaux départementaux. Je suis judoka au départ. 25 ans de pratique et 14 d’enseignements », fait-t-il miroiter. Quant à Lambert, il connaît ses limites. « Je souhaite jouer avec notre Zidane, Cécile Duflot », ironise-t-il. « Il faut qu’il fasse gaffe, notre Zidane va finir par lui mettre un coup de boule », avertit un écolo.
Une sélection ouverte aux femmes
Côté communiste, Nicolas Sansu, au patronyme semblant le destiner à pratiquer un marquage serré de l’attaquant adverse, pourrait se retrouver en défense centrale. André Chassaigne, son chef de groupe à l’Assemblée, s’abstiendra. « En foot, je suis nul mais je suis partant pour la troisième mi-temps », lance cet amateur de pompe aux pommes, un dessert de son coin qui une fois ingéré empêche d’avancer sur le terrain. Président du groupe PS, Bruno Le Roux a fait savoir qu’il voulait jouer. « On envisage un stage de préparation physique », souffle, vachard, un cadre du PS. « C’est un parapentiste confirmé. Il a une bonne condition physique », plaide Juanico. Les socialistes Alexis Bachelay, Arnaud Leroy et Gwendal Rouillard devraient aussi tâter de la pelouse.
La sélection est ouverte aux femmes, comme l’Assemblée. Pour l’heure, aucune candidature n’a été déposée. « J’espère qu’on aura un jour une équipe paritaire », lance Rihan Cypel. Seule femme à avoir officiellement candidaté, mais seulement pour une place de supportrice, la député de l’Isère Joëlle Huillier ne souhaite pas entrer sur le terrain. Harcelée par la presse, Cécile Duflot a fini par répondre. « J’envisage éventuellement de couper les citrons ».