Emma Cosse, Ministre du logement, en visite à Nîmes 🗺
Emmanuelle Cosse, Ministre du Logement et de l’Habitat Durable était en visite à Nîmes vendredi 23 septembre à l’invitation de Christophe Cavard.
Deux temps distincts étaient prévus dans cette visite : une rencontre ouverte à la presse avec des acteurs gardois de l’habitat durable, et une rencontre avec les associations du Mas de Mingue, hors presse, autour des problématiques spécifiques du quartier et des projets ANRU 2 notamment.
Mas de Mingue : les associations s’expriment devant la ministre du logement
Le Mas de Mingue est le dernier des quatre quartiers nîmois concernés par le Programme National de Rénovation Urbaine, puisqu’il a intégré les quartiers prioritaires en décembre 2014, en même temps que Pissevin. Mais si Pissevin fait déjà l’objet de réflexions et de projets, le Mas de Mingue est aujourd’hui absent des réflexions, y compris dans les présentations du Programme par la ville et la métropole. Qu’est-il prévu ? Pour le moment, les associations et les habitants ne le savent pas (et nous non plus).
Christophe Cavard a interpellé les services instructeurs de l’État sur cette absence de communication, en novembre 2015, et a rappelé publiquement et à plusieurs reprises que le projet ANRU 2 ne peut se faire sans les habitants.
Or, on apprenait mi-septembre qu’un marché d’étude sur la rénovation du secteur était lancé, que ce marché s’appuyait notamment sur une étude de l’Agence d’Urbanisme qui n’est pas rendu publique, que les grands axes du projet ANRU 2 Nîmes avaient été présentés aux conseillers de la majorité municipale, et que l’adjoint délégué se rendrait à Paris le 3 octobre pour faire valider le protocole de préfiguration.
Rencontre avec les associations du Mas de Mingue
C’est dans cette actualité opaque que Christophe Cavard a proposé aux associations du Mas de Mingue de discuter avec la Ministre du Logement de la mise en place du programme de rénovation, et des problèmes du quartier. Pour ce qui concerne directement l’ANRU, les associations se sont étonnées, devant les élus présents, de n’être toujours pas associés aux réflexions. En février 2016, l’adjoint délégué à la rénovation urbaine à la ville de Nîmes avait demandé de patienter jusqu’à l’installation des nouveaux conseils de quartier prévus par la loi, et que le quartier attend toujours. Devant les élus municipaux et départementaux, invités à écouter, la CNL et le comité de quartier ont rappelé l’exigence de cette participation des habitants, exigence prévue par la loi et reprise par Christophe Cavard et par la Ministre Emmanuelle Cosse, pour qui aucun projet de rénovation urbaine ne peut réussir sans la participation des habitants à sa définition.
Les associations sportives, qui disposent sur le quartier d’équipements insuffisants et pour certains dégradés, ont demandé explicitement la prise en compte de ces éléments dans le programme, et notamment la rénovation du terrain stabilisé.
La rencontre a également permis d’évoquer les problèmes récurrents des associations, dans leur soutien financier (La Pléïade, Quartier Libre, Anaïs), dans l’exercice de leurs missions (Anaïs). Enfin les problèmes d’irrigation du quartier par les transports en commun, et les difficultés de certains locataires du Mas de Teste du fait de retard dans les charges ont été évoquées, et, pour la plupart, remises par écrit à la Ministre. Malgré cela, l’ambiance était détendue, l’écoute attentive. Le quartier a soif d’échanges et de projets.
Emmanuelle Cosse s’est ensuite rendue à pied au Mas de Teste, dans le nouvel ensemble social d’Habitat du Gard. Cette déambulation lui a permis de discuter de la question cruciale de l’accueil des migrants avec Eric Doulcier, maire du Vigan, et premier maire du Gard a avoir accueilli les réfugiés.
Au Mas de Teste, devant la presse, Emmanuelle Cosse a entendu des acteurs de l’habitat partagé et de l’habitat durable : Guy Crespy, Maire de Sanilhac-Sagriès, et Sophie Lossky, de l’association Pistes, qui portent un projet d’éco-quartier dédié à l’éco-construction, Michel Verdier, maire de Saint-Côme-et-Maruejols, qui accueillera prochainement l’une des premières opérations d’habitat participatif sur le territoire de la métropole, Stefan Singer, de Hab-Fab, la coopérative d’intérêt collectif qui accompagne ces projets, et notamment celui de St-Come, Roland Studer, dirigeant de la coopérative d’entreprises Batecoop, basée à Uzès, qui réunit des spécialistes de l’éco-construction, et Habitat et Humanisme Gard, qui mène des projets innovants en matière d’habitat partagé à Nîmes, mais aussi à Sanilhac et ailleurs.
L’occasion pour chacun-e d’exposer ses projets, ses difficultés parfois dans le montage de ces dossiers encore jugés minoritaires. Emmanuelle Cosse a pourtant rappelé l’importance de ces solutions complémentaires, et enjoint les collectivités et les services de l’Etat a faciliter leur montage.
Les acteurs et porteurs de projet ont pu ensuite discuter directement avec les élus et les services présents.