Attentat à Charlie Hebdo – Hommage aux victimes
Communiqué du 7 janvier 2015
« Je suis Charlie »
Ce jour, mercredi 7 janvier 2015, vers 11h30, c’est le cœur de notre démocratie qui a été atteint.
Le siège de l’hebdomadaire Charlie Hebdo, situé dans le 11e arrondissement de Paris a surtout été le théâtre d’un acte horrible et impardonnable à l’encontre de femmes et d’hommes exerçant leur profession de journaliste et de policier pour certains d’entre eux.
Au choc de la nouvelle qui tombe succèdent l’amertume, le sentiment d’impuissance, la colère puis la tristesse en même temps que l’annonce des noms des victimes. L’homme que je suis ne peut que s’associer pleinement à la tristesse des familles des victimes, en deuil aujourd’hui, parmi lesquelles celles des dessinateurs Charb, Cabu, Tignous et Wolinski qui ont fait l’histoire de ce symbole de la presse satirique.
Cette figure de proue de la liberté d’expression est une nouvelle fois prise pour cible par ceux qui haïssent la tolérance.
L’élu que je suis est horrifié par les motifs de cette attaque contre la démocratie, par la lâcheté des auteurs, par les conséquences de ce traumatisme. C’est pourquoi je dis haut et fort : « Non vous ne pouvez pas remettre en cause notre liberté d’expression, notre démocratie ! Et nous allons nous engager à réagir ensemble contre votre folie criminelle, votre volonté de nous diviser ».
Les rassemblements de ce soir et des jours suivants, les expressions à venir, l’affirmation de notre amour pour la liberté et la paix, puis nos interventions individuelles et collectives devront renforcer notre désir de vivre ensemble et de stopper les délires de quelques fanatiques illuminés. Il y aura nécessairement en France un avant et un après 7 janvier 2015. La liberté de la presse, si chère et si fragile, et au-delà, notre liberté à tous, seront d’autant plus indispensables à défendre dans ce monde où nous sommes capables de vivre sans nous entretuer.
C’est justement dans le pays des Lumières que nous devons, ensemble, rester solidaires et faire bloc face à l’obscurantisme et l’inhumain.
Christophe Cavard, député du Gard