Abattoir du Vigan : du pire doit sortir le mieux 🗺

Après celles d’Alès en novembre, les images tournées à l’abattoir du Vigan pointent une nouvelle fois les projecteurs sur des pratiques indignes dans un établissement gardois.
Il y a urgence à contrôler des maillons essentiels de cette filière alimentaire. C’est le sens de l’enquête de la brigade nationale d’enquête vétérinaire et phytosanitaire diligentée par le Ministre de l’agriculture, et de l’instruction ouverte par le Procureur d’Alès.
Mais au-delà de ces cas particuliers, une réflexion doit se mener dans le calme pour ne pas risquer de porter un coup fatal à toute une filière de petits éleveurs déjà durement impactée par la concurrence internationale et pour qui les scandales à répétition risqueraient d’anéantir des années de travail sur la mise en place de circuits courts, une démarche volontaire garantissant aux consommateurs tracabilité et qualité. L’un de ces éleveurs avance l’idée « de la création d’un logo “tué sous vidéosurveillance” », estimant que, dans ces Cévennes labélisées par l’Unesco pour l’agropastoralisme, avec cette nature et ces éleveurs, tout concours à avoir une filière d’excellence ».
J’ai appuyé dès novembre la demande d’une création d’enquête parlementaire déposée par des sénateurs de tous les groupes du Sénat. Je soutiens la demande d’une création d’enquête parlementaire déposée par des députés Les Républicains au début du mois, même s’ils n’ont pas cru bon d’associer tous leurs collègues parlementaires à cette demande.
Quelle que soit l’initiative qui aboutira en premier, la commission d’enquête devra réfléchir à une gestion beaucoup plus transparente et collective de ces établissements. Il faut fonder des coopératives de gestion des abattoirs réunissant professionnels de la filière, collectivités et citoyens.

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