En cette fin d’hiver 2020, les enfants des écoles  ont investi tous les espaces verts non utilisés et répertoriés en amont par un travail de déambulation avec les jardiniers et les habitants de la ville, allant des berges du chemin de fer qui sont devenues un lieu piétons et vélos, jusqu’au pied des arbres sur les trottoirs de la ville…pour y planter fleurs, légumes, plantes aromatiques…

à partir de semences anciennes et protégées qu’ils ont appris à conserver en allant depuis la maternelle en classe pédagogique chez les 3 paysans dont un chevrier et une boulangère installés en banlieue sud sur les 4 hectares de terres agricoles que la municipalité a acheté avec l’aide de l’association «  Terre de liens » et des vanvéens.

Ce collectif de maraichers apporte sa production aux Amaps de la ville, mais aussi à l’épicerie solidaire mise en place en partenariat sur les communes de Vanves et Clamart,  aux crèches et aux écoles de la ville.
Une cuisine centrale a été remise en route après une formation du personnel à la réalisation de menus où l’alimentation carnée  a été diminuée de moitié et remplacée  par des céréales.

Cette formation a été aussi proposée aux vanvéens  dans la maison des citoyens, en parallèle à une formation sur « comment se nourrir équilibré tout en faisant des économies » ! C’est aussi dans ce lieu où l’on peut venir  apprendre à faire ses confitures et ses conserves, ses pâtés…grâce aux savoirs faire partagés  dans le cadre des “Sels”, un système d’économie solidaire  qui vient de  lancer une nouvelle monnaie utilisable aussi chez les commerçants vanvéens. Pour ce faire, une  conférence de citoyens  avait été mise en place pendant une année pour travailler sur ce nouveau concept et ses implications en économie sociale et solidaire.

Un jumelage a été créé avec le village où sont installés les paysans  avec  la création d’un lieu de transformation de produits : boulangerie, produits laitiers, volailles….qui sont cultivés autour de ce village rural (création d’emplois).

Comme les vanvéens et leurs enfants connaissent bien ce lieu d’Ile de France pour y avoir été en classe pédagogique  ou aider les paysans à ramasser les légumes, un gite a été créé dans une ancienne usine d’engrais !!! pour que l’on puisse y rester dormir et ce pour une somme très modique puisque c’est un lieu autogéré par les deux villes. Dans ce village il y avait des  chevaux: un petit centre équestre a ainsi été créé pour les villageois et les vanvéens.

Compost: dans chaque pied d’immeuble des composteurs ont été installés après formation des habitants volontaires mais aussi dans d’autres lieux de la ville ; ces composteurs sont pris en charge par un groupe d’habitants qui sont présents à tour de rôle une fois ou 2 /semaine pour ouvrir le composteur  à leur groupe. C’est eux ensuite qui utilisent le compost pour leurs plantes. Même chose dans les écoles… Tout ça après une grande campagne d’information/ formation…

A partir des déambulations “dirigées” des vanvéens et des élèves,  avaient été répertoriés aussi des endroits où des  jardins partagés ont été installés et attribués prioritairement aux personnes sans emploi. Ils ont reçu l’aide de vanvéens «  avertis » pour apprendre à cultiver. La municipalité leur a prêté au départ des outils. Depuis, a été créé avec 2 municipalités voisines, une plateforme de recyclage où l’on peut trouver des outils  et matériels que l’on répare sur place: quand vous l’avez réparé, il vous appartient!

Aux beaux jours ces lieux deviennent des espaces de rencontres et de convivialité: pots, piquenique… on y voit pousser des plantes venues d’ailleurs…. Depuis  les enfants des centres de loisirs ont élaboré un parcours avec cartes, photos, signalétiques… pour découvrir tous ces lieux. Leur travail est mis sur le site de la mairie ainsi que sur un grand panneau très décoratif, aux entrées de la ville…

Recyclage : une plateforme de recyclage a donc été créée avec Malakoff et Clamart. Des emplois ont ainsi été créés. Entre autre, un groupe de jeunes y a installé son atelier de création / vente d’objets faits à partir de récupération. Ce groupe propose des samedis où on peut venir apprendre à transformer, créer à partir de vieux objets. Ils sont payés en “Sels”.

Chaque année, dans différents lieux de la ville, avec les personnes âgées des maisons de retraite, on prépare les décorations de noël faites avec des matériaux recyclés : fini les guirlandes lumineuses que l’on ressort chaque année et qui consomment de l’électricité… et le décor est chaque fois renouvelé (il y a une dizaine d’années, les élèves et leurs parents de l’école Gambetta avaient fait trois grands sapins à partir de bouteilles en plastique ; ces sapins ont brillé longtemps dans le square Marceau).