Stimuler l’emploi ? Comment agir à l’échelle locale ? (Première partie)
Certains pensent qu'il suffit d'attendre que la croissance reparte pour « inverser la courbe du chômage ». Nous ne souhaitons pas « attendre », nous voulons agir car il est plus réaliste d'envisager d'autres possibilités pour un avenir meilleur à Vanves. Des idées, nous en avons et nous allons les mettre en pratique.
Aujourd'hui, l'emploi salarié n'est plus la seule façon de gagner sa vie. Et pour améliorer sa qualité de vie, le montant du revenu n'est pas le seul facteur. On peut aussi réduire ses dépenses inutiles et changer ses modes de consommation en remplaçant au moins en partie la propriété des objets par leur simple usage. D'où l'idée de multiplier l'offre de services via les nouveaux modèles d'économie collaborative et de faire de Vanves une ville à l’avant-garde à cet égard.
Faire de Vanves une ville collaborative, une ville de l’entraide, de la coopération entre individus, entre générations
Plutôt que d'utiliser de temps en temps seulement une voiture dont on est propriétaire pour un coût annuel qui atteint de plusieurs milliers d'euros, on peut choisir d’utiliser Autolib, des services d'autopartage comme Blablacar (www.covoiturage.fr), devenu leader européen du covoiturage, les transports en commun ou son vélo. On peut aussi louer le véhicule de son voisin, (par exemple via le site www.buzzcar.com/), ce qui donne l'occasion de le rencontrer et plus si affinités...
A Vanves, certains le font déjà et offrent leur véhicule à la location. On peut également partir en vacances en pratiquant le « couch surfing » c'est-à-dire en s'invitant chez des habitants qui ont indiqué qu'ils étaient prêts à accueillir des personnes de passage, ou en louant une chambre chez l’habitant (https://www.airbnb.fr). On peut aussi pratiquer l'échange de logements pour des courtes périodes, se prêter ses livres, louer ses outils, etc.
Il y a longtemps qu'on peut acheter des vêtements d'occasion et s'habiller pas cher. Aujourd'hui, on trouve dans des ressourceries toutes sortes d'objets qui eux aussi attendent une nouvelle utilisation. On lutte ainsi contre les gaspillages en général, et en particulier celui des matières premières précieuses, particulièrement important pour les objets technologiques qui contiennent nombre de matériaux et métaux rares qui risquent de manquer à l'avenir.
D'un autre côté, si on possède un logement, une voiture, un sèche-linge, pourquoi ne pas en faire profiter ses voisins, le cas échéant avec un petit complément de revenu à la clé ? Ce sera d'autant plus facile avec les habitats participatifs. La loi ALUR présentée par la ministre écologiste Cécile Duflot et définitivement adoptée par le Parlement en février dernier devrait faciliter les démarches et les faire se multiplier. A cet égard, Vanves peut se vanter d’être à l’avant-garde depuis longtemps, avec la fameuse Fonderie créée dès 1987 par une dizaine de familles imaginatives qui se sont installées rue Jean Bleuzen dans les locaux désaffectés d’une ancienne fonderie, Le Bronze intégral.
Toutes ces pratiques sont encore minoritaires, mais elles peuvent prendre une tout autre ampleur pour peu que l'information circule mieux et que les politiques locales s'attachent à faciliter leur extension.
En vérité, on n'a d'ailleurs rien inventé, beaucoup de choses se pratiquaient spontanément dans les campagnes où l’entraide entre voisins était nécessaire, mais la vie urbaine a pour un temps fait disparaître ces solidarités locales qu’il nous faut aujourd’hui refonder. .
Avec les facilités offertes par les technologies numériques, tout cela est à nouveau d'actualité. Contrairement à ce que critiquent certains, le numérique recrée du lien social et ça n'est pas limité aux plus jeunes générations. On peut même penser que ce sera la clé d'un mieux vivre pour les seniors aussi, et une source croissante de nouveaux emplois dans les années à venir.
C’est pourquoi nous souhaitons mettre en place des ateliers de découverte de ces services et faciliter leur usage à Vanves.
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