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Le stationnement… la clef d’une politique de limitation de la place de la voiture

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Le stationnement... la clef d'une politique de limitation de la place de la voiture

Lorsqu'on réfléchit à la place de la voiture on pense souvent à celles qui roulent, dangereuses, bruyantes, polluantes... mais on n'oublie trop souvent celles qui occupent l'espace urbain, immobiles, inutiles. Une voiture ça roule moins de 3% de sa durée de vie !

Réf  http://www.planetoscope.com/transport/automobile

Du coup nos rues sont envahies. Petit à petit, elles ont été mises à sens unique de façon à augmenter encore la place disponible. Pour tenter de réguler cette masse, on a mis en place le stationnement payant..., puis on a inventé le stationnement résidentiel pour éviter  de trop pénaliser les riverains qui n'ont pas la place de ranger une voiture chez eux. Dans tous cas cependant, il s'agit d'une occupation privative du domaine public.... au détriment des usagers les plus nombreux : les piétons.

Plus il y a de places de stationnement dans un endroit et plus on pousse les gens à utiliser leur voiture. Si un employeur met en place un parking pour ses employés, ils viendront plus facilement en voiture que s'ils devaient trouver une place sur la voirie... et encore il faudrait alimenter le parcmètre. Pour remédier à ce problème, la bonne Ville de Vanves a mis en place du stationnement résidentiel pour les employés des entreprises résidentes, comme ça on optimise l'usage de la place...

Changer de politique de stationnement

Mais  cette politique de satisfaction des « besoins » est aujourd'hui dépassée. L'espace est bien trop cher et utilisable à d'autres usages. Supposons par exemple qu'une copropriété veuille isoler sa façade sur rue. Elle a besoin d'empiéter de 25 cm sur le domaine public. Si on veut  en plus respecter  des normes de trottoir permettant le croisement de deux personnes handicapées c'est à dire au moins 1,80m  (sans obstacle), si on veut enfin  récupérer  de l'espace pour des cultures urbaines ou simplement des  plantes, on voit bien que cette place est abusivement occupée par la voiture à l'arrêt. Cet abus au profit de quelques un et au détriment de tous n'est pas facturé à son prix.

Pour dissuader cet usage abusif, on peut imaginer de rendre le stationnement payant beaucoup plus cher..., mais jusqu'au vote de la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (MAPAM) promulguée le 24 janvier dernier, on trouvait rapidement les limites d'une telle politique car les sanctions pour non-paiement étaient de 17 euros... pas si cher payé si on stationne 24h et qu'on n'a pas des amendes trop souvent (cela dépend des contrôles qui dépendent eux même des moyens humains que peuvent y mettre les communes). La loi Mapam (article 63) a  introduit la « dépénalisation du stationnement ». Cela veut dire qu'en cas de dépassement du temps il ne s'agit plus maintenant d'une amende unique, mais d'un forfait d’utilisation du domaine public dit de « post stationnement » , lequel peut  avoir un prix fixé par le maire dans la limite du coût de 24 h du  tarif du stationnement payant. De plus cet argent revient directement à la commune et le maire peut maintenant déléguer à une société privée l'application de ce forfait et la surveillance qui va avec.

La question va donc se poser à la prochaine municipalité d'appliquer ou non cette possibilité et à quel niveau ? En ce qui concerne notre liste nous sommes très favorables à utiliser pleinement ce dispositif... en privilégiant cependant la surveillance en régie municipale.

Certes on pourra objecter que cette mesure pénalisera les personnes les plus pauvres... C'est la prise en compte de ce facteur qui va nécessiter une prise en charge progressive. Mais rappelons-nous  que la plus grosse inégalité, c'est le coût d'un véhicule... lequel est très sous-estimé par la plupart des ménages. Plusieurs pistes s'ouvrent alors : faciliter l'accès à un système d'autopartage : autolib' par exemple, mais pourquoi pas un nouveau système mis en place par une association d'autopartage subventionnée (par les bénéfices du nouveau stationnement), développement des voitures avec chauffeur, aide aux abonnements taxis, contrats avec des loueurs ...

Les économies, sensibles, ainsi réalisées en ne possédant plus de voiture permettront aux personnes contraintes financièrement de vivre mieux avec le même revenu. N'est-ce pas un service à leur rendre que de les pousser à se débarrasser de ce gouffre ? De plus ne pas avoir sa propre voiture permet d'en limiter l'utilisation aux cas où « on ne peut vraiment pas s'en passer ». C'est une des solutions qui a été retenue dans le célèbre « quartier Vauban » à Freiburg. Le stationnement (avec notamment un service d'autopartage) se fait dans un grand parking en étage à l'extérieur du quartier. Les habitants n'ayant pas leur voiture au pied de chez eux marchent ou pédalent bien plus naturellement.

Evidemment à Vanves une telle révolution  ne se fera pas sans une solide concertation et des études de faisabilité plus poussées.... mais c'est bien dans cette direction qu'il nous faut aller.

Le stationnement des vélos une alternative ?

Les mêmes causes ayant les mêmes effets, un des freins au développement de la pratique du vélo est la difficulté du stationnement. Sensible au risque de vol, nécessitant un appui (en France la majorité des vélos n'ont pas de béquille), indésirables dans de nombreux immeubles anciens où la place n'est pas prévue... Les obstacles sont nombreux pour garer sa bécane.

Si la précédente municipalité a bien installé quelques arceaux « deux roues » on est loin du compte.

Qui utilisera son vélo s'il lui faut d'abord parcourir 500m pour aller le chercher ?

Nous proposons de viser un objectif d'un point de stationnement vélos à moins de 50 m de toutes les adresses de la ville. Il suffit pour trouver la place de supprimer une ou deux places de stationnement auto tous les 100m

Pour la même raison nous ne proposerons pas de mettre en place du stationnement gratuit pour les deux roues motorisés. Ils pourront en revanche utiliser des places payantes.

Le règlement du PLU de Vanves impose à son article 12 dans la plupart des quartiers un taux de 2% de la SHON pour le  stationnement  des vélos. Ce taux est insuffisant et nous proposerons une modification de ce règlement pour porter ce taux à 1,5m² par occupant.

Enfin nous étudierons la possibilité de déductions des charges foncières pour les copropriétés qui créeront des locaux vélo sécurisés au sein des immeubles existants.

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