Biodiversité en ville
Tout le monde en a entendu parler : la biodiversité est en crise. Or, la biodiversité est essentielle aux grands équilibres planétaires, chacun des organismes vivants jouant un rôle important pour les autres espèces. A cet égard, l'espèce humaine n'est pas hors sol, elle participe à l'évolution dynamique des écosystèmes, souvent en leur portant atteinte, à l'exemple de ce qui se produit pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs.
Et à Vanves, sommes-nous concernés ?
Oui, évidemment, mais la biodiversité qui compte à notre échelle territoriale n'est pas celle des ours blancs ou d'autres espèces charismatiques, mais à Meudon, la Maison de la nature de GPSO veille sur la reproduction de certains batraciens en interdisant la circulation sur les routes près des étangs de la forêt de Meudon. Non, ce qui compte à Vanves comme ailleurs dans les espaces urbanisés, c'est de maintenir de la nature, ce qu'on appelle les trames vertes et bleues (http://tinyurl.com/nacltab) ou trames écologiques. Le vert pour les végétaux, le bleu pour l'eau. C'est un des grands enjeux posés par le Schéma directeur de la Région Île-de-France pour l'horizon 2030 (http://tinyurl.com/o35codr), finalement approuvé fin 2013 après des années de préparation.
Notons ici que la communauté d'agglomération GPSO vient justement d'adopter son schéma de trame verte et bleue après un an de travail passionnant présenté sur le blog des élus écologistes de Vanves (www.vanvesecologie-lesverts.fr). Des ateliers territoriaux avaient été tenus dans chaque commune (compte-rendu ici pour celui de Vanves : http://tinyurl.com/ppkmfgh). Ils ont été suivis d'ateliers thématiques (http://tinyurl.com/pngcqzk) ayant abouti à 15 pistes d'action. La synthèse de l'étude, un document de 64 pages, a été remise aux conseillers communautaires mais reste inaccessible sur le site internet de GPSO qui, comme d'habitude, ne brille pas par son souci d'informer les habitants.
A l'échelle d'une commune comme Vanves et de ses voisines, ce qui compte donc, c'est la biodiversité ordinaire. La nature doit pouvoir s'infiltrer entre les zones urbanisées les plus denses. C'est aux collectivités locales d'y concourir en remplaçant les pelouses par des prairies dans les parcs et autres espaces verts municipaux, en arrêtant de nettoyer les trottoirs à grands coups de détergents qui empêchent toutes les pseudo « mauvaises herbes » de pousser au grand détriment de la vie microscopique. Mais c'est aussi dans les jardins et autres espaces privés qu'on peut agir, et la commune devrait encourager les propriétaires à ne plus utiliser de pesticides et autres insecticides. Mieux même, ils pourraient participer en tant que « citoyens scientifiques » à toutes sortes de projets de science participative comme ceux que coordonne le Muséum national d'Histoire naturelle dans le cadre de son programme Vigie Nature (www.vigienature.mnhn.fr).
L'urbanisme écologique que nous voulons contribuer à mettre en place, c'est une organisation de la ville où les façades aveugles se couvriraient de végétaux, où le mur de béton du square Jarousse verdoierait, où les toits plats se transformeraient en jardins ou en potagers. Le pied des arbres alignés le long des rues fleurirait. Les pavillons cesseraient de s'enfermer derrière des portes blindées et des clôtures infranchissables aux petites bêtes; les services de l'urbanisme dissuaderaient leurs propriétaires d'imperméabiliser leurs jardins par des carrelages ou du béton. On agirait de même sur l'espace public. Le cimetière offrirait des refuges aux oiseaux. La biodiversité des talus ferroviaires, corridors biologiques, serait observée et encouragée par des travaux d'entretien réalisés par des entreprises d'insertion telle l'association Espaces (www.association-espaces.org/). GPSO, la ville de Vanves et le lycée Michelet se mettraient à coopérer avec la Ligue de protection des oiseaux (www.lpo.fr) pour observer et protéger les oiseaux. Ils se tourneraient vers le conseil régional et l'Agence de l'eau Seine Normandie pour trouver des aides permettant de remettre à l'air le Ru de Vanves, aujourd'hui disparu dans le bas du Lycée Michelet. Ce ruisseau qui descend de Clamart y avait été pollué par du mazout il y a une dizaine d'années. Il traverse le Parc Pic où l'on pourrait renaturer ses berges aujourd'hui bétonnées. Les terrains de sport du lycée Michelet seront bientôt en travaux pour réfection. Ce sera l'occasion de redonner vie au ru.
A Vanves comme ailleurs, nous devons assurer une veille sur l'état de la biodiversité, en nous joignant aux observatoires locaux et régionaux tels ceux qu'entretient Natureparif (http://tinyurl.com/p4ukdrl), l'Agence francilienne dédiée à la biodiversité.
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