L'atelier sur la lutte contre les inégalités sociales animé par Guillaume Moucheroud et Lucile Schmid a été réorienté autour de la notion de solidarités. La difficulté à identifier les inégalités, à faire apparaître des situations graves mais qui restent souterraines, à développer des solidarités vis à vis de personnes que l'on appelle parfois des "invisibles", a été notée d'emblée. Nous avons évoqué la progression des inégalités, de vies plus précaires, qu'il s'agisse du logement, de la santé, de l'accès à l'éducation et la culture.

Nous avons insisté également sur la difficulté de l'action sociale, qui doit toujours accorder une place centrale aux relations humaines pour préserver la bien-traitance de personnes parfois fragilisées par leur situation. L'un des enjeux est de prendre en considération la globalité de la personne et de sa situation.  Au delà du traitement des inégalités, nous avons voulu insister sur la promotion des solidarités et mettre en avant la mixité sociale de tous les quartiers de la ville. Nous voulons aussi imaginer une ville accueillante pour les personnes en difficulté sociale, pour ne pas rajouter l'exclusion à la précarité.

Dans l'identification des inégalités, les associations jouent un rôle essentiel car elles agissent sur le terrain en faveur des personnes en difficulté. La municipalité a compétence pour favoriser les actions sociales en aidant les associations qui agissent sur le terrain. Notre proposition est de développer une mise en réseau, coordonnée par le CCAS, des associations qui travaillent sur l'ensemble des champs de la solidarité, de donner aux questions de solidarité une place plus importante dans les priorités municipales et d'augmenter substantiellement le budget qui y est consacré. Il s'agirait de définir un pacte des solidarités vanvéennes faisant intervenir l'ensemble des associations qui travaillent dans le secteur social, avec trois objectifs : émergence des situations individuelles les plus difficiles, travail en réseau pour un meilleur échange d'informations et des actions conjointes entre associations et CCAS, expérimentations.

De manière transversale dans tout notre programme, la promotion des associations et des initiatives citoyennes est un axe majeur, qui passe non seulement par la mise à disposition de locaux, mais également par la création d'un organisme susceptible d'assister les associations dans leur gestion en allégeant la charge des tâches administratives parfois complexes. Cet organisme pourrait aussi être un lieu d'échange permettant d'améliorer l'efficacité du travail et de partager bonnes pratiques et outils.
La solidarité est le moteur de ces associations. En faisant mieux connaître la réalité des inégalités observées localement elles peuvent, si la volonté politique de la municipalité les accompagne, élargir le champ des solidarités vers un public plus large.
Lucile Schmid
Guillaume Moucheroud
Jean Pierre verneret