Elsa MINETTI

50_elsa_minettiGrenoble, ville pionnière en terme de changement humain et social. A nouveau en 2014 !

Quartier Berriat

Animatrice socioculturelle.
Membre des Fées Rosses («théâtre déclencheur» pour favoriser l’émancipation des individus).
Militante associative.

Elle a fait ses études dans l’animation sociale et socioculturelle à Grenoble. Plus tard, elle reprend des études pour travailler dans le monde des ONG et de la solidarité internationale. Ses questionnements sur les problématiques de développement l’amènent à se recentrer sur des enjeux locaux.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

Ce rassemblement me donne de l’espoir, il m’invite à rêver que le changement est possible, non seulement dans ma ville mais à une échelle plus grande !

A nous tous de réfléchir à des outils pour se réapproprier notre vie-ville ! Ne cherchons pas à être trop pressés, les changements profonds prennent du temps, mais sont nécessaires !

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Raymond AVRILLIER

59_raymond_avrillierGrenoble, notre ville de résistance : au nazisme, au fascisme, au racisme, à la corruption

Quartier Abbaye

Formateur.
Maire-adjoint honoraire (1989-2008), écologiste.

Il est l’un des principaux acteurs de la lutte contre les corrupteurs et corrompus de Grenoble, et de l’Isère !

Il est l’acteur de la longue lutte pour le retour à une vraie gestion publique, et en particulier depuis 2000 du service public de l’eau de Grenoble, dont les Grenoblois ont été spoliés en 1989 par corruption.

Toujours attentif, il fait régulièrement des révélations sur des malversations financières dans la gestion des affaires publiques !

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

Pour des biens communs, des services publics et des actions de la collectivité qui soient au service de tous et non aux profits des spéculateurs.

Pour la priorité aux actions sociales et non aux grands projets inutiles imposés.

Pour l’entretien, l’amélioration et l’embellissement de notre commune.

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Eric LE GULLUDEC

51_eric_le_gulludecPour un urbanisme démocratique !

Quartier Berriat

Avocat.
Militant associatif et écologiste (environnement et urbanisme).

Il a participé en sa qualité d’avocat à tous les combats judiciaires qui ont abouti à la remunicipalisation du service des eaux et à son passage en régie. Il s’est ensuite investi au côté de plusieurs collectifs d’habitants dans des actions contre la politique d’urbanisme menée par l’équipe Destot depuis 2005. Sur le chauffage urbain, après l’annulation des tarifs adoptés ces dernières années par la Ville de Grenoble, il se bat pour obtenir le remboursement des sommes indûment perçues auprès des usagers.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

« Une ville à taille humaine, pour et avec ses habitants ». A cet effet, la Ville de Grenoble doit retrouver le chemin d’une vraie politique d’urbanisme ambitieuse et volontariste en y associant, d’abord et avant tout ses habitants, et pas seulement formellement. L’urbanisme ne doit plus être confondu avec la promotion immobilière !

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Mireille JUBERT

52_Mireille_JubertLe bien commun -l’air, l’eau, les sols- est menacé : travaillons tous à le protéger.

Quartier Vigny Musset

Employée dans le secteur de la santé, retraitée.
Militante anti-nucléaire et jardins partagés.

Elle a été militante au service de la protection de l’environnement dans différentes associations, et privilégie actuellement la lutte contre le choix de l’énergie nucléaire, tout en faisant la promotion des économies d’énergie. Elle a été une syndicaliste engagée pendant toute sa carrière professionnelle. Elle se ressource et noue des liens en cultivant un jardin partagé.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

Une ville qui met en œuvre une réelle politique d’économie d’énergie, en s’attaquant tout spécialement à la pollution lumineuse qui résulte (entres autres raisons) d’un excès d’éclairage public, ce qui perturbe non seulement la vie des écosystèmes urbains (vie des oiseaux, développement de la végétation etc.) mais aussi la nôtre !

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Gilles KUNTZ

53_gilles_kuntzRemettre les habitants au cœur des politiques, lutter contre toutes les discriminations, inclure tous les quartiers.

Quartier Villeneuve

Maitre de Conférences.
Conseiller municipal, adjoint à la lutte contre les discriminations (2001-2008), puis d’opposition et communautaire (2008-2014).
Militant associatif.

Arrivé à Grenoble pour ses études en 68, il habite la Villeneuve depuis 82. Engagé auprès des réfugiés chiliens après le coup d’état de 73, il milite depuis pour les droits humains. Il est élu depuis 2001 à Grenoble et 2009 au conseil de la Métro, où il est le seul écologiste.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

La limitation du cumul des mandats et des indemnités doit être la règle pour toutes et tous. Je l’ai mis en pratique à mon niveau, en ne faisant pas plus de 2 mandats successifs, et en n’ayant qu’un seul mandat lorsque j’étais adjoint à la Ville. Quant aux indemnités, elles doivent remplir ce seul rôle d’indemniser les frais et non d’être un salaire de remplacement.

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Christine BOURREL

54_christine_bourrelOui aux initiatives parentales, pour la collaboration, le vivre ensemble, l’intégration et la réussite de tous les enfants.

Quartier Berriat

Educatrice de Jeunes Enfants.
Collectif de parents (crèches et école), militante écologiste.

Elle participe depuis 15 ans à des collectifs de parents autour de la place de l’enfant et de ses parents, l’accueil et le vivre ensemble. Indignée par la situation des enfants « sans papiers » mis à la rue, elle a animé un collectif de soutien à l’école.

Elle a une solide expérience du monde associatif dans l’écologie, la petite enfance et la solidarité. Grenobloise depuis 25 ans, sur son vélo, elle aime la vue des montagnes où elle va se ressourcer.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

Une ville où les parents de jeunes enfants trouvent information, soutien, accueil et accessibilité dans des structures de qualité correspondant à leur besoin. C’est aussi une ville où l’enfant a une place réelle reconnue dans l’espace public, en sécurité et en santé, et où le parent est considéré par les pouvoirs publics comme un interlocuteur de qualité. Les parents peuvent être acteurs de projets innovants autour de l’enfance, ils sont compétents.

Une ville pour tous est une ville accueillante et stimulante pour tous les enfants.

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Jo BRIANT

55_jo_briantGrenoble, ville ouverte et accueillante à toutes et tous !

Quartier Villeneuve

Enseignant à la retraite.
Animateur du Centre d’Information Interpeuples, militant internationaliste.

Professeur de philosophie, aujourd’hui à la retraite, mais toujours militant pour les droits humains et la solidarité internationale. C’est un écrivain engagé auteur de 5 ouvrages, dont le dernier : « Abécédaire pour le temps présent » a été publié en 2012.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

Une ville inter-culturelle, riche de l’apport de femmes et d’hommes originaires de tous les continents, ayant des droits égaux (notamment au vote aux élections locales).

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Laurence COMPARAT

08_laurence_comparatGrenoble pour tous : ville universitaire, où il fait bon vivre même si vous n’avez pas bac +25 !

Quartier Capuche

Cadre universitaire.

Membre de l’intersyndicale du campus, élue dans les instances universitaires, elle a suivi de près les questions de l’enseignement supérieur et de la recherche nationaux et locaux (notamment le rapprochement entre les établissements de Grenoble-Savoie). Elle a été particulièrement engagée dans la grève de 2009.

Elle est spécialiste des usages numériques et des systèmes d’information, et s’intéresse aux logiciels et licences libres.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

Une ville qui utilise tous les outils à sa disposition pour favoriser l’action citoyenne, le débat politique et favoriser la diffusion des connaissances, en particulier les logiciels libres et l’ouverture des données publiques (opendata).

Mais c‘est aussi une ville où il fait bon vivre si vous n’êtes pas un geek, ou si vous n’avez pas bac +25 !

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Pierrette GUILHENDOU

56_pierrette_guilhendouEnsemble faisons de Grenoble une ville respectueuse de sa population et de son environnement

Quartier Villeneuve

Pharmacienne à la retraite
Militante associative

Attirée par les montagnes et par une ville de taille humaine, où le monde étudiant et le brassage de populations favorisent les échanges culturels, les idées nouvelles et dynamiques, elle est Grenobloise depuis 40 ans. Elle milite pour le respect de l’environnement, contre le nucléaire… et participe à des actions d’éducation populaire pour des personnes en difficulté.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

Une ville gérée avec tous les citoyens, que chacun se sente écouté et respecté, que ce soit dans sa recherche de travail, dans l’amélioration de son logement, dans l’éducation de ses enfants, dans l’accès aux loisirs, dans l’ amélioration de la qualité de son environnement.

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Thierry CHASTAGNER

43_thierry_chastagnerGrenoble libérée des élites technocratiques et des pros de la politique.

Quartier Berriat-Europole

Ouvrier Logistique.
Syndicaliste, administrateur MJC, militant écologiste.

Son engagement de citoyen et de militant est lié aux valeurs de l’écologie qu’il défend tant dans le social, la démocratie, que dans la lutte contre toutes formes d’exclusion.

Il s’engage en tant qu’administrateur dans les MJC en faveur de l’éducation populaire. Il défend également au travers de son action syndicale le maintien et l’obtention de nouveaux droits pour les salariés.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

Une ville qui donne la parole aux grenoblois en mettant en place une véritable politique participative. Une ville qui associe les citoyens depuis la conception jusqu’à la réalisation du projet.

Une démocratie locale qui crée du dialogue, et des ateliers citoyens dans toute la ville, pour travailler sur les projets du vivre ensemble.

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Françoise CRIQUI

44_francoise_criquiUne ville pour tous, c’est une ville avec tous !

Quartier Championnet

Professeur.
Syndicaliste.

Elle est particulièrement attentive à la situation des femmes et à celle des étrangers qui vivent en France.

Pour moi, une ville pour tous, c’est :

C’est d’abord une ville avec tous, en commençant par mes voisins : dans l’immeuble, dans le quartier, dans la rue, il faut échanger, des mots, des services, de la culture, le plaisir de moments partagés… C’est ainsi que l’on vit ensemble.

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140128InaugurationRueBnpParibas

Grenoble, une ville sous l’emprise de la spéculation immobilière

Pour une autre politique du logement et de la construction à Grenoble !

Grenoble, 28 janvier 2014 : Eric Piolle avec les candidats du Rassemblement Grenoble une ville pour tous a publiquement rebaptisé la rue Villard-de-Lans dans le quartier Jean Macé en rue « BNP Paribas ». Ce nouveau nom met en relief les profits de cette banque réalisés grâce à la construction de 11 tours avec plus de 570 logements dans cette rue et vendus entre 3 500 et 4 500 € le mètre carré.

Communiqué de presse du 28 janvier 2014 140128InaugurationRueBnpParibas2

Pour une autre politique du logement et de la construction à Grenoble !

Grenoble, 28 janvier 2014 : Eric Piolle avec les candidats du Rassemblement Grenoble une ville pour tous a publiquement rebaptisé la rue Villard-de-Lans dans le quartier Jean Macé en rue « BNP Paribas ». Ce nouveau nom met en relief les profits de cette banque réalisés grâce à la construction de 11 tours avec plus de 570 logements dans cette rue et vendus entre 3 500 et 4 500 € le mètre carré.

Télécharger le communiqué en PDF

Voir aussi ci-dessous l’Annexe : L’urbanisme à Grenoble au service des promoteurs (télécharger l’annexe en PDF)

Ce programme immobilier fut le premier sous la responsabilité de l’adjoint à l’urbanisme de la majorité sortante, l’ex-RPR Philippe de Longevialle. Monté en secret en 2008, il était aussi le plus important programme immobilier du promoteur « BNP Paribas Immobilier » en région, ayant permis des millions de bénéfices pour ses actionnaires grâce à un « cadeau » offert par la Ville : 1 150 m2 de terrain cédés pour 1 € symbolique et une révision du Plan Local d’Urbanisme pour une plus grande hauteur et densité des immeubles.

Eric Piolle dénonce la cherté du logement à Grenoble liée notamment à la préférence quasi-systématique donnée aux banques et aux grands promoteurs, que ce soit pour les 11 tours de la nouvelle « rue BNP-Paribas » ou les autres programmes immobiliers lancés depuis 2008.

Le coût exorbitant pour se loger à Grenoble pèse lourd sur le budget des ménages et chasse les classes populaires et moyennes de la ville. Aujourd’hui, les opérations immobilières pilotées par la Ville de Grenoble comportent 70% d’appartements très chers et 30% de logements sociaux, ce qui ne permet pas de construire une vraie mixité sociale. Dans le même temps, des groupes bancaires et de promotion immobilière réalisent des millions de bénéfices grâce aux arrangements du PLU et aux cessions de terrains bradés par la Ville. La négociation avec les spéculateurs se fait derrière des portes fermées, pendant qu’on joue aux habitants une pièce de théâtre appelée « concertation ». Cela doit cesser !

Pour Eric Piolle : « Les immeubles de la ‘rue BNP Paribas’ montrent ce qui pourrait attendre les Grenoblois à l’Esplanade, à Flaubert et à la Presqu’île si rien n’était fait pour lutter contre ce système spéculatif. Les Grenoblois-e-s ne veulent pas d’un retour à l’époque d’Alain Carignon avec une bétonisation façon Europole. Pourtant aujourd’hui, comme au début des années 1990, la part belle est donnée aux promoteurs et aux groupes bancaires. Nous souhaitons que les Grenoblois-e-s prennent connaissance de l’ampleur du problème. Nous voulons leur proposer une autre politique du logement ».

En effet, ce système spéculatif n’est pas une fatalité. Une autre politique est possible pour répondre aux besoins qui sont criants. Notre rassemblement fera prochainement des propositions précises à sujet, notamment avec la mise en place d’outils publics pour la construction de nouveaux logements à prix modérés mais aussi la réhabilitation du parc existant.

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Annexe : L’urbanisme à Grenoble au service des promoteurs

L’équipe municipale élue en mars 2008 n’a pas tardé à mettre en œuvre une politique qui a accéléré la spéculation immobilière en permettant un accès au foncier peu cher pour les promoteurs et en changeant les règles du PLU augmentant fortement les droits à construire. Après la révision simplifiée du PLU de la Presqu’île lancée dès septembre 2008, sont venues les révisions contestées sur les secteurs Flaubert et Esplanade.

=> Combien de marges pour les banques et promoteurs ?

En moyenne, nous estimons que les coûts réels de construction d’un immeuble varient entre 1300 à 1500 € HT par m2 de SHON, auquel s’ajoutent les frais pour les études et la commercialisation d’environ 20%. Par conséquent, sans le prix du foncier, un m2 de logement neuf coûte environ 2 300 € TTC car chaque immeuble comporte des parties communes, non-commercialisées.

Selon le site des notaires de France, les prix de l’immobilier neuf à Grenoble oscillent entre 2 850 et 3 900 €/m2, voire 4 600 euro/m2 pour les appartements les plus chers. Quand on sait qu’un programme immobilier géré par un aménageur sous contrôle de la Ville peut comporter des dizaines de milliers de m2, on imagine les marges potentielles que promoteurs et propriétaires des terrains peuvent réaliser quand la ville leur cède un terrain à bas ou très bas prix d’ami et par ailleurs adapte le PLU à leurs besoins !

=> Une conséquence : la gentrification de la ville avec un éloignement des familles et des classes populaires

Selon l’INSEE :à Grenoble les catégories CSP + (cadres et professions intellectuelles) sont passées de 10% à 15%, à population constante, en 10 ans de 1999 à 2010. Il est probable que cette tendance soit confirmée ces dernières années.

=> Les exemples de cession de terrains publics à bas prix sont nombreux :

convention foncière sur la Presqu’île (octobre 2009) ; vente du terrain à Vinci pour la construction d’un hôtel 4 étoiles (avril et mai 2009) ; vente pour un euro symbolique de 1.150 m2 pour aider à la construction de 11 tours quai de la Graille ; vente d’un terrain pour 13.000 M2 de bureaux à Bouchayer-Viallet pour 120 euros le m2 ; et tout récemment : Michel Destot a confirmé « la mise à disposition, soit gratuitement soir à un prix très avantageux du foncier » au groupe Bouygues Construction pour le « projet ABC » sur la Presqu’Ile scientifique.

Là où les terrains n’appartiennent pas à la ville, les promoteurs peuvent faire monter les prix car leurs marges sont importantes grâce à une possibilité de construire de nombreux logements sur de petites parcelles. D’où une dérive des prix du foncier. La majorité sortante n’a pas agi pour éviter ces spéculations qui font de Grenoble une des grandes villes les plus chères en France.

=> Le Clos des Fleurs : ville et promoteurs contre habitants existants

Après les élections de mars 2008, la nouvelle équipe municipale n’a pas tardé à faire un choix contestable en matière d’urbanisme. Sur le terrain de l’ancienne usine H de Schneider, un programme immobilier mixte habitations/activités de taille humaine avait été envisagé avant les élections, et encore pendant l’été 2008, des services de la mairie tenaient des réunions de concertations avec les riverains du quartier Jean Macé. Quelle fut leur surprise de découvrir en février 2009 un projet complètement ficelé entre Philippe de Longevialle, BNP Paribas et Schneider, le propriétaire du terrain : pas moins de 11 tours de dix étages sur 2 hectares, avec 400 logements familiaux et 170 studios et T2 pour étudiants. Les protestations et contre-propositions des riverains sont restées veines, le permis de construire était accordé peu de temps après, en novembre 2009.

=> Tout est fait pour accroître les marges de profit

Pour maximiser le profit, la majorité a changé le PLU en augmentant la hauteur maximale des immeubles de 30 à 33 mètres, comme si 30 mètres n’étaient pas assez dans un quartier dominé par de petits immeubles de 3 à 5 étages. Ensuite, la ville a vendu aux promoteurs pour 1 € symbolique, pas moins de 1150 m2 de terrain ce qui leur permettait d’augmenter encore le nombre de tours sur la parcelle.

BNP Parisbas Immobilier a tout fait pour construire un nombre maximum de logements en vente libre. Pour cette raison, la hauteur des immeubles devait être portée à 35 mètres, alors que le bâti existant et la couronne d’arbre n’excède pas 5 étages.

Le même promoteur sait aussi faire moins gourmand : peu de temps avant l’arrivée de Philippe de Longevialle dans la majorité sortante, il avait commercialisé à Grenoble le programme « Central Park » dans la rue de New York du quartier Berriat. Sur 1,5 hectare, seulement 220 logements dans des immeubles à taille humaine de 4 à 6 étages, distribués dans un parc . . . et sans aucun doute, ce programme ne lui fit pas perdre de l’argent.

La construction des logements au quai de la Graille n’a pas coûté bien cher : selon les architectes, les quatre immeubles bordant l’Isère ont coûté entre 1 600 et 1 700 euros TTC par m2 de SHON pour un prix de commercialisation entre 3500 et 4500 euros le m2. La différence était pour les actionnaires de Schneider et de BNP Paribas. Une petite partie, certes, a permis de rémunérer les architectes, et construire un parking souterrain et un parc encore très minéral, loin des illustrations bucoliques dans les plaquettes du promoteur.

=> Encore des cadeaux : moins de logements sociaux et de places d’école

En même temps, le nombre de logements sociaux a été gardé au strict minimum : les 11 tours représentent 34 000 m² de surface (SHON) avec une résidence étudiante privé de 162 studios et T2, 110 logements locatifs sociaux et 299 logements en accession à la propriété ainsi que 850 m² de commerces. Cela fait 19% de logements sociaux si la « résidence avec services » est incluse dans le calcul. De plus, ces 19% incluent une trentaine d’appartements gérés par la SNCF qui ne sont pas disponibles pour l’attribution par un bailleur social grenoblois. Pour comparaison : la ZAC récente Blanche Monier, également en centre ville, compte 53% de logement sociaux. Voilà la nouvelle politique du logement social par Philippe de Longevialle au nom de la majorité « PS-droite ».

Par contre, les enfants devenus plus nombreux au quartier Jean Macé vont devoir serrer les coudes : une nouvelle école pour les accueillir n’ouvrira qu’en 2018, et entretemps, quelques classes vont ouvrir dans des structures préfabriquées qui coûtent chères à la location et ne diminuent pas le prix de construction de la nouvelle école. L’absence d’écoles dans les nouveaux quartiers du secteur 1 est systématique. Les nouveaux habitants n’ont pas seulement payé très chers leur logement, leurs enfant devront aller loin pour une place au collège ou être réunis dans des classes surchargées en école élémentaire.