Intervention d’Anne-Sophie Olmos sur Alpexpo

ASO

Conseil municipal du 27 octobre 2014 – DELEGATION DE SERVICE PUBLIC : Avenant n°5 à la convention de délégation de service public pour l’exploitation et l’entretien des équipements Parc des expositions, Summum, Alpes-Congrès conclue le 31 décembre 1999 entre la Ville de Grenoble et la SAEML d’amélioration et d’exploitation des biens de Grenoble et de l’agglomération (ALPEXPO) et statut de la dette de la SEM ALPEXPO vis-à-vis de la Ville de Grenoble .

« En juillet dernier, le conseil municipal a voté une délibération de principe, anticipant la clôture des comptes d’Alpexpo. Celle-ci annonçait une modification des flux financiers entre la Ville et la SAEM. Il est essentiel de préciser que cette modification est nécessaire afin d’assurer la pérennité de l’activité de cet équipement, mise à mal par une mauvaise gestion passée.

En effet, malgré une recapitalisation effectuée fin 2013 pour un montant de 4,8M€, la dette d’Alpexpo s’élève, pour l’exercice 2013, à 3,5M€.

Concernant cette créance de la Ville, et dans le but d’augmenter nos possibilités de récupérer nos dus, nous proposons les aménagements suivants :

  • une transformation en capital social de la dette correspondant aux provisions pour travaux,
  • un étalement de la dette restante (soit 2,8M€), à partir de 2015 et sur une période de 10 ans,
  • l’annulation des flux financiers sur 2014 et 2015 (les flux financiers comprennent un loyer, le remboursement de la taxe foncière et la redevance, soit un total d’environ 1,4 millions d’euros par an).

L’avenant annexé vient préciser ces aménagements financiers nécessaires pour éviter la situation de cessation de paiement imminente.

Nos partenaires financiers, que sont le trésorier municipal et la Commissaire aux Comptes  d’Alpexpo, nous ont d’ailleurs rappelé l’urgence de statuer à propos de cette dette et de son exigibilité.

L’état financier actuel de l’équipement,

  • résultant d’une longue histoire marquée pas beaucoup d’atermoiements,
  • engendrant de tels compromis financiers,
  • et l’incapacité à redresser la situation en gardant la même organisation, malgré la récente recapitalisation,

=> met en danger la continuité du service public.

Nous sommes donc contraints d’annoncer, en même temps que ces mesures financières, l’arrêt de la délégation de service public à la société Alpexpo d’ici fin 2015, et ceci pour motif d’intérêt général.

Cependant nous renouvelons notre attachement à ce bel outil, récemment remis à neuf, qu’est Alpexpo. Au-delà d’aménagements financiers et pour mettre fin aux déficits structurels, nous préparons enfin les actions nécessaires pour assurer un avenir viable à Alpexpo.

Il est urgent de revoir le modèle économique de l’équipement, afin de relancer son activité, et de sauvegarder ses évènements.

Une première étude effectuée par un cabinet externe, relative à la comptabilité analytique, a été lancée afin de déterminer quelles activités sont bénéficiaires et quelles autres sont déficitaires. Cela permettra de mieux cibler l’action commerciale et de déterminer le juste prix pour les prestations.

Une seconde étude pilotée par le service du contrôle de gestion de la Ville et effectuée par un cabinet extérieur est en cours, et doit dégager différents scenarii quant aux futurs modes de gestion possibles.

En toute transparence, les premiers résultats ont été présentés jeudi dernier aux membres du Conseil d’Administration d’Alpexpo, ainsi qu’aux membres de la majorité et des oppositions siégeant aux commissions Ressources et évaluation et Métropolitaine.

Ces scenarii vont être affinés et, début 2015, en accord avec la Métro, nous reviendrons délibérer pour adopter un nouveau modèle économique à mettre en place d’ici la fin de la DSP actuelle, afin d’assurer au mieux l’avenir des activités gérées à ce jour par la SAEM Alpexpo.

A Alpexpo comme ailleurs, le redressement est engagé, dans la transparence que nous devons aux Grenoblois. »