Encadrement des loyers : l’agglomération grenobloise veut en bénéficier !

Source : Habitat Logement 2014, rapport du Réseau des observatoires de l’agglomération grenobloise.

A travers Christophe Ferrari, son président, et Christine Garnier, sa vice-présidente en charge de l’Habitat, du Logement et de la Politique foncière, la Métro a confirmé au Premier Ministre sa volonté de bénéficier de la mise en œuvre à titre expérimental de l’encadrement des loyers tel que prévu par la loi ALUR.

Le dispositif d’encadrement des loyers prévu par la loi ALUR, qui pourra être amélioré, sera utile pour rétablir plus d’équité et de justice sociale. Il devra permettre à terme de lutter contre la cherté des loyers et de faciliter les changements de logements dans l’agglomération grenobloise. Son application permettrait, en l’état, de prévenir une future nouvelle hausse des loyers après celle, bien réelle, de la période 2001-2011 (+ 41%).

N’en déplaise à certains lobbies, l’agglomération grenobloise figure parmi les « zones tendues » définies par la loi Duflot. Elle a été classée principalement en zonage B1. Juste derrière Paris, son agglomération et la Côte d’Azur (zone A) !

Les récents propos du Président de la Fnaim 38 (qui a déclaré que les loyers étaient revenus au niveau de 2004  dans l’agglomération grenobloise) sont surprenants. Ils ne tiennent compte que des loyers à la relocation et des seuls loyers connus par la FNAIM (moins d’un tiers des agents immobiliers), soit 7000 logements dans l’agglomération sur les 60 000 logements en location privée. L’OBS’Y (le Réseau des Observatoires de l’Agglomération Grenobloise), qui repose sur des bases beaucoup plus larges avec un échantillonnage représentatif, confirme une hausse de plus de 40 % (voir annexe) et le fait que les loyers moyens à Grenoble sont plus chers qu’à Lille, Lyon, Bordeaux ou Toulouse. Le loyer moyen d’un T3 atteint 645€ par mois ! Cette hausse, tous les habitants de l’agglomération ont pu la constater, quittances de loyer à l’appui ! L’encadrement empêchera une nouvelle bulle immobilière et fiabilisera les investisseurs et les constructeurs qui bénéficieront d’un marché stable.

Le droit à vivre dans un logement décent ne doit pas dépendre de la loi du marché. Notre majorité agira comme elle s’y est engagée pendant la campagne municipale : contre la spéculation immobilière et pour un logement de qualité accessible à tous !