Grenoble, 27 mars 2014 : Eric Piolle a rendu aujourd’hui visite à Teem Photonics, une société située à Meylan (Inovallée) qui compte parmi les leaders mondiaux dans le domaine des microlasers et des circuits intégrés photoniques. Cette entreprise travaille en lien direct avec les laboratoires publics universitaires Grenoblois.
Photo : A gauche : Fabien Malbet, Elisa Martin et Eric Piolle, candidats Grenoble une ville pour tous. A droite, Denis Barbier, directeur général de TEEM Photonics (tous droits réservés).
Interview : Denis Barbier par L. Cariou de France Bleu Isère (tous droits réservés. © France Bleu Isère)
Cette visite permet de faire le point sur les engagements pour l’économie portés par la liste Grenoble une ville pour tous (voir le détail ci-dessous).
Le développement économique et l’emploi sont des priorités claires. A la place d’un modèle économique basé sur de la subvention publique aux grands groupes privés sans contrepartie, notre politique cible des emplois qui à terme s’autofinancent par l’activité économique, sans danger d’être délocalisés. Ces emplois se trouvent en partie dans les services et le commerce de proximité qui ont été délaissés au profit des projets de prestige.
L’activité économique liée aux technologies est une chance pour Grenoble, et le support public pour ce secteur industriel essentiel. Mais ces emplois sont distribués partout dans l’agglomération. Par conséquent, Grenoble Une ville pour tous s’engage à transférer le support financier aux pôles de compétitivité de la ville à la Métropole, comme c’est déjà le cas partout ailleurs en France.
Enfin, quand un grand groupe qui paye d’importants dividendes perçoit une subvention pour un projet, cette subvention doit être liée à des garanties en termes de nombre d’emplois créés et de partage des résultats. Il est tout à fait possible d’avoir une clause de remboursement d’une subvention en cas de bénéfices, ou une participation à ces bénéfices au profit de la collectivité.
Dans les années à venir, le modèle grenoblois doit être diversifié dans d’autres secteurs de l’économie du 21ème siècle qui ont un fort potentiel de développement, notamment l’énergie, la santé et l’environnement. Eric Piolle s’engagera précisément dans cette direction au bénéfice des acteurs économiques du bassin grenoblois.
Grenoble, une ville pour tous : Les dix engagements de notre projet liés à l’économie
1. Rapprocher services et activités
Nous maintiendrons la mixité d’activités dans les quartiers quand elle existe et la susciterons là où il le faut : implantation de locaux d’activité commerciaux, artisanaux, industriels, loyers modérés, achats de fonds de commerce si nécessaire.
2. Soutenir le commerce de proximité
Nous interdirons toute nouvelle implantation ou extension de grande surface. Nous favoriserons la revitalisation du commerce de proximité voire appuierons sa création quand il a totalement disparu du quartier.
3. Sortir de la mono-industrie
La Ville mettra fin aux subventions municipales des pôles de compétitivités, ce soutien étant transféré au niveau de la Métropole ; et elle accompagnera l’émergence à Grenoble de pôles de recherche : évaluation des risques potentiels liés aux nanotechnologies, climatologie, énergie, sciences sociales…
4. Critériser les aides aux entreprises
Les aides directes à l’économie privée seront conditionnées à des critères d’utilité sociale et de conditions environnementales et sociales de la production. Cela signifie que seront analysés prioritairement les conditions de travail, l’effet sur l’emploi, la non sous-traitance, l’absence de dividendes, la non présence dans les paradis fiscaux. Les avances remboursables ou garanties d’emprunt seront privilégiées sur les subventions. Les syndicats seront associés à l’évaluation des conventions.
5. Appuyer les Pôles Territoriaux de Coopération Economique
Pour soutenir l’économie résidentielle et l’économie sociale et solidaire, les pôles territoriaux de coopération économique seront soutenus. La Ville incitera au développement de coopératives et des coopératives d’employeurs permettant à des entreprises de partager des salariés. Nous créerons une pépinière d’entreprises du développement durable.
6. Utiliser le levier de la commande publique
Dans chaque appel d’offres de la Ville et de la Métro, des clauses sociales, environnementales et d’insertion seront intégrées afin, notamment, de favoriser l’économie locale et responsable.
7. Faire appel à l’épargne citoyenne
Comme l’ont fait d’autres collectivités, la Ville créera avec la Métro un dispositif d’épargne citoyenne. Il servira au financement de projets de créateurs locaux d’activités et à l’aide à la reprise en coopérative d’entreprises et commerces.
8. Revenir au triptyque initial Universités – Recherche – Industrie
L’intervention de la Ville et de la Métro sera recentrée sur leurs compétences : équipements et aménagement du territoire, services publics de qualité, travail en partenariat avec les acteurs de l’université et de la recherche au service de leurs besoins, insertion de l’université dans la ville.
9. Mettre en œuvre une stratégie de recherche et d’innovation
La Ville transférera rapidement le soutien à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation à la Métropole, pour que, comme partout ailleurs en France, tout le territoire métropolitain y participe. Ce soutien doit reposer sur une stratégie et un plan globaux qui seront délibérés publiquement, évalués par des experts indépendants, et audités quant à leurs risques technologiques.
10. Au niveau de la Métropole : coopération universitaire
L’intervention de la Métro sera recentrée sur ses compétences effectives en matière d’enseignement supérieur et de recherche : équipements et aménagement du territoire, services publics de qualité, travail en partenariat avec les acteurs de l’université et de la recherche au service de leurs besoins, insertion de l’université dans la ville.
Le soutien à la recherche doit reposer sur une stratégie et un plan globaux qui seront délibérés, évalués par des experts indépendants, et audités quant à leurs risques technologiques. En tout état de cause, nous soutiendrons prioritairement l’émergence à Grenoble de pôles de recherche autour de l’évaluation des risques potentiels liés aux nanotechnologies, la climatologie, l’énergie, les sciences sociales…