Exposition photo : La jeunesse de Mounier

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Grenoble, automne 2010, Jean-Jack Queyranne, président socialiste de l’exécutif régional, annonçait la fermeture du Lycée Mounier. Trois ans plus tard, jeunes, enseignants, parents d’élèves, anciens élèves et sympathisants célébraient leur victoire exemplaire. Mounier, contre toute attente, n’est pas tombé ! Stéphane Bieganski est un photographe grenoblois touche-à-tout ; il a suivi la jeunesse de Mounier dans son combat. Exposition à la Maison du Rassemblement, 3bis Rue Lafayette, Grenoble – Vernissage : jeudi 27 février, 20H30

« Cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse » – Mandela

Exposition photo – A partir du 27/2/14
à la Maison du Rassemblement
3bis Rue Lafayette, Grenoble

Vernissage : jeudi 27 février, 20H30

Grenoble, automne 2010 – Deux mois jours pour jours après le discours de Grenoble de Sarkozy, à la suite d’un fait divers lié à la Villeneuve, qui eu la conséquence politique de rapprocher les discours de l’UMP et du FN, Jean-Jack Queyranne, président socialiste de l’exécutif régional, annonçait la fermeture du Lycée Mounier pour partie lycée de la Villeneuve.

Très vite de jeunes voix commencèrent à se faire entendre à l’autre bout de la ville. Là-bas, devant Mounier, une troupe d’adolescents presque majeurs tenait le siège, bien décidée à garder debout un lycée emblématique riche de sa mixité sociale rare et fort de ses réussites scolaires. Trois ans plus tard, jeunes, enseignants, parents d’élèves, anciens élèves et sympathisants célébraient leur victoire exemplaire. Mounier, contre toute attente, n’est pas tombé !

Depuis, dans l’esprit des Grenoblois, Mounier est devenu bien plus qu’un lycée. Il est devenu un symbole. Un symbole de résistance face à des décisions politiques parfois déconnectées de la réalité. Un symbole d’espoir abouti auquel justice a été rendue.

Il aura fallu crier fort pour que l’écho des lycéens porte au loin, que les portes s’ouvrent, que les représentants du peuple, élus par le peuple, se décident enfin à écouter le peuple. Mais si le Collectif Mounier a atteint son objectif, sa dynamique est toujours vivante. Ce n’est pas le fait du hasard si plus de huit candidats de la liste « Grenoble Une Ville Pour Tous » étaient dans le collectif, mais bien, comme disait André Breton, « l’expression, plus ou moins retardée, de la nécessité ».

Et les jeunes ? IIs avaient quoi ? 15, 16, 17 ans ? Peut-être 18 ans pour les plus vieux… 14 pour les plus jeunes ? Mais ce sont eux qu’on entendait le plus dans les cortèges contre la fermeture de Mounier… Certains étaient engagés politiquement. D’autres pas encore. D’autres ne le seront jamais. Ce mouvement de révolte aura profondément marqué chacun d’eux ! Les combats forment la jeunesse !

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Stéphane Bieganski est un photographe grenoblois touche-à-tout. Il cherche à se détacher du dogme du pixel et de la netteté sans cesse plus poussée des appareils numériques actuels. Dans cette optique, il n’utilise que des appareils photos anciens à bas prix en bon état, réparés ou recyclés. Et jamais de Photoshop ! Il a notamment exposé lors de la quatrième exposition internationale de photo au sténopé (Paris et Barcelone), à la galerie Tafkaj (Genève) et quelques fois sur Grenoble. Cette série de 12 photos a été réalisée avec Holga, un appareil photo made in Hong Kong tout droit sorti des années 1980 et garanti 100 % plastique. Un Holga coûte aujourd’hui une trentaine d’euros, fait des photos floues (quand ça marche !) et tourne au film 120.

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3 bis Rue Lafayette, GrenobleCarte