Réponse à l’association Le Refuge : Nos engagements dans la lutte contre les LGBTphobies

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Le Refuge invite les candidat(e)s aux municipales 2014 à répondre à un questionnaire relatif aux actions envisagées sur leurs territoires pour lutter contre l’homophobie et la transphobie. Voici nos réponses à cette interpellation : Une ville pour tous c’est donc une ville qui s’engage activement contre les LGBTphobies comme nous nous engageons contre toutes les discriminations.

Le Refuge a mis en ligne un questionnaire destiné aux candidat-e-s aux prochaines élections municipales (voir le questionnaire sur leur site). L’association nationale d’accompagnement des jeunes victimes d’homophobie et de transphobie souhaite ainsi dresser un état des lieux des actions prévues par les futurs élus locaux pour lutter contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle.

Voir leur site web

Voici nos réponses à cette interpellation.

Une fois élus, la lutte contre les LGBTphobies sera une de nos priorités. En 2012 et 2013, les composantes de notre rassemblement avaient naturellement intégrées le Collectif pour l’Egalité des Droits de Grenoble, pour l’accès du droit au mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe et pour l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes. Notre engagement pour l’égalité n’est pas nouveau. Nos élus à la mairie de Grenoble s’étaient mobilisés pour obtenir la célébration des PaCS en mairie.

L’égalité des droits et la lutte contre les LGBTphobies est d’autant plus nécessaire aujourd’hui que des groupes parmi les plus réactionnaires, les plus radicaux, créent dans le pays un climat délétère, un climat de suspicion et de haine. Ces dernières semaines, les mêmes groupes qui s’étaient mobilisés contre le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe ont utilisée une prétendue « théorie du genre », théorie qui n’existe pas, pour attaquer la République au sein même de l’école publique, en diffusant des appels à ne pas scolariser les enfants pendant certains jours. Ils ont ainsi fait plier le Parti Socialiste qui a repoussé la loi famille et enterré la PMA pour les couples de femmes. Or, selon un questionnaire de SOS homophobie pour les présidentielles, c’était pourtant un engagement de François Hollande. *

L’homophobie, la lesbophobie, la biphobie, la transphobie transpirent de ces manifestations.

Nous nous engageons aujourd’hui à soutenir les actions des associations LGBT à Grenoble et de travailler avec elles sur plusieurs points :

  • la formation des agents municipaux à la lutte contre les LGBTphobies, et à l’aide aux personnes victimes de ces discriminations, en particulier une aide pour porter plainte.
  • un soutien financier, matériel, logistique aux associations LGBT.
  • un travail pour mettre en place des structures d’accueil aux jeunes LGBT qui sont en rupture avec leur milieu familial (hébergements, aide de travailleurs sociaux, partenariats avec les établissements scolaires)…

Une fois élus, nous rendrons visible notre engagement contre les LGBTphobies : un inventaire sera fait dans les bibliothèques municipales pour faciliter l’accès aux albums, livres, documentaires, films… sur les thématiques LGBT. Nous nous engageons à soutenir les actions de visibilité des associations LGBT en y participant activement (affichages publics, prêts gratuits de salles pour des réunions des débats, des expositions)…

Cette mission exigeante sera soutenue par des élus qui auront pour mission la lutte contre les LGBTphobies, mais également contre le sexisme et pour l’égalité femmes-hommes. En effet, les racines de ces discriminations ont des racines communes.

Une ville pour tous c’est donc une ville qui s’engage activement contre les LGBTphobies comme nous nous engageons contre toutes les discriminations.

 

* Réponse de François Hollande sur la PMA suite au questionnaire d’SOS homophobie en 2012 lors de la campagne des présidentielles : 

« Enfin, une femme doit pouvoir recourir à l’assistance médicale à la procréation, soit parce qu’elle ne peut pas avoir d’enfant, soit parce qu’elle ne souhaite pas avoir une relation avec un homme. Je suis donc favorable à l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation aux couples de femmes, dans les conditions actuelles d’âge et dans le respect de l’anonymat du don de gamètes. Les questions relevant de la bioéthique méritent un examen régulier par le Parlement, ce que la loi du 11 juillet 2011 prévoit d’ailleurs. »

Voir le détail en ligne