Le journal Le Parisien et son édition nationale Aujourd’hui en France du samedi 8 février 2014 ont enquêté sur les municipales 2014 à Grenoble. Voici un extrait de l’article qui concerne la liste d’Eric Piolle.
Extrait de l’article: « Municipales à Grenoble : les écolos à l’assaut d’un bastion PS »
Le café citoyen affiche complet ce mardi soir. Une bonne cinquantaine de personnes se pressent sous la lumière crue des spots de cette ancienne boulangerie du centre-ville de Grenoble, reconvertie en siège de campagne de la liste des écolos alternatifs. Thème de la soirée : « Des services publics sous influence ».Col ouvert et crâne dégarni, Vincent Comparat décrypte le maquis juridique des sociétés opérant pour les collectivités locales dans les domaines de l’eau, du chauffage public, des parkings ou des déchets.
« Après la vague néolibérale des années 1990 qui avait privatisé les services publics locaux, la gauche revenue au pouvoir a accompagné cette politique plutôt qu’opérer un retour », démontre ce compagnon de Raymond Avrillier, le leader de l’Ades (Association démocratie écologie solidarité). Ce groupe d’écolos locaux a son fait d’armes : c’est lui qui avait fait tomber pour corruption Alain Carignon, l’ancien maire UMP (alors RPR) de Grenoble.Jeune quadra sportif et bobo
Eric Piolle, numéro un de la liste Une ville pour vous prend brièvement la parole avant de partir, à vélo, pour une réunion d’appartement à l’autre bout de la ville. Chemise blanche, jean et veste de costume noirs, ce jeune quadra sportif, père de quatre enfants, colle à l’image high-tech de Grenoble. Ancien cadre dirigeant d’Hewlett-Packard, il vante sa « crédibilité personnelle » dans un langage imagé : « Je ne suis pas en train de remonter du Larzac avec mon troupeau de chèvres. » Un peu plus tard, justement, face à une douzaine de trentenaires et quadras grenoblois plutôt bobos, Piolle se lâche contre ses rivaux : « Les socialistes de la mairie ont un côté amateur. Tous leurs grands projets, ils les foirent. » Son auditoire en est déjà convaincu. « L’autre jour, raconte en souriant pour finir le candidat écolo, une électrice socialiste m’a dit : Je vais voter pour vous, au pire ce sera pareil. »
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A Grenoble, sur un terreau contestataire dont les racines remontent à la fameuse journée des Tuiles du 7 juin 1788, un an avant la Révolution, où les protestataires affrontèrent les troupes royales, la liste Piolle tente de souligner les marques d’usure d’une municipalité que le socialiste Michel Destot (qui ne se représente pas) aura dirigée de manière ininterrompue pendant dix-huit ans. « Safar incarne une gauche plus très à gauche qui ne cherche pas à se dégager du joug du libéralisme », critique la mélenchoniste Elisa Martin, deuxième sur la liste Piolle.
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L’ensemble de l’article est disponible sur le site du Parisien.