Un Plan Diversité pour Talence (2014-2020)
Nous croyons profondément en l'égalité des droits. La lutte contre les discriminations et la promotion de la diversité et du vivre-ensemble seront prioritaires durant notre mandat. Suite à nos réponses aux questionnaires de la Lesbian & Gay Pride et du Refuge, deux associations de lutte contre l'homophobie et la transphobie, nous avons élaboré un projet innovant et ambitieux pour mettre en place une politique publique efficace contre les discriminations, tant au niveau communal que communautaire.
Nos dix propositions en faveur du vivre-ensemble
1- Nommer un adjoint en charge de l’égalité et de la lutte contre les discriminations en charge de l'application de ce Plan Diversité.
2- Rédiger une Charte municipale de la diversité destinée aux associations sportives et culturelles, aux établissements scolaires, aux entreprises et aux établissements publics de la Talence. L'attribution des subventions municipales sera conditionnée par sa ratification et son affichage. Les associations culturelles et sportives s'engageront donc, avec le soutien de la municipalité, à lutter contre toutes les discriminations.
3- Proposer une formation de sensibilisation à la lutte contre les discriminations et au respect de l'égalité destinée à l'ensemble du personnel municipal (police municipale, agents des centres de loisirs, personnel du CCAS, personnel administratif) et aux élus.
4- Renforcer l'information des habitants sur leurs droits via la communication municipale (édition de brochures, campagnes via le journal municipal et l'affichage public, onglet Vivre-ensemble/Lutte contre les discriminations sur le portail talence.fr).
5- Repenser la communication municipale pour ne plus véhiculer de stéréotypes et l’ouvrir aux associations locales en leur offrant un accès au journal municipal, aux panneaux d'affichage, au portail talence.fr et aux infrastructures municipales.
6- Créer un Local à usages partagés et solidaires (LUPS, type maison éco-citoyenne) au Château des Arts, rue Camille Pelletan. Ce lieu de rencontre et de partage intégrera des espaces réservés aux associations locales.
7- Mettre en place une aide juridique et sociale étendue en cas de discrimination en instaurant une permanence régulière au LUPS et en développant celles existantes à la Maison des Droits de l'Homme et du Citoyen.
8- Sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge aux conséquences des discriminations, notamment à travers des Temps d'Activités Périscolaires (TAP) élaborés avec les associations.
9- Renforcer notre Plan Santé municipal en créant un Conseil local de santé mentale (CLSM) intégrant tous les acteurs (la santé mentale étant définie dans un sens positif : site de l'OMS). L'inclusion sociale, la lutte contre l'exclusion et la stigmatisation et l'amélioration de l'accès à la prévention et aux soins sont au cœur de ce projet qui s'inscrit dans le cadre des recommandations de l'OMS. Avec l'aide de la municipalité, cette structure doit animer un réseau efficace et permanent.
10- Instaurer un Conseil municipal d’initiatives jeunesse (CMIJ) car il n’existe aucune structure équivalente actuellement. Cette instance pourra s’intéresser aux discriminations et élaborer des actions destinées à un public plus large, notamment dans les établissements scolaires.
Retrouvez bientôt toutes nos propositions pour Talence ville solidaire.
2 commentaire(s)
un conseil local de santé mental ? c’est quoi au juste ? compétences, domaine d’action ?
comment va t-on contrôler les intervenants ? inquiétant, quand on sait les abus et parfois les idioties de certains intervenants dans les cmpp et les cms ?
ils ne doivent pas avoir cartes blanches et décider seul sans les parents. Dans ce domaine, il faut respecter et écouter les parents, ce sont eux qui sont les seuls éducateurs pour les enfants
le mot « santé mentale », ça veut dire quoi, le mot est gênant ? est-ce à dire que ceux qui ne rentrent pas dans le cadre, dans la vision actuelle sont des malades mentaux ?
ensuite : l’information aux habitants : très bien; mais ceci dit il faut les ECOUTER et les entendre. Ce sont eux et eux seuls qui doivent décider de ce qui peut être le mieux pour leur quartier
Nous parlons de santé mentale dans un sens positif, ainsi défini par l’OMS : « La santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté. »
L’objectif du Conseil local de santé mentale (CLSM) n’est donc pas d’inscrire les individus dans un cadre « normal/pathologique » mais de promouvoir les moyens accessibles aux habitants pour améliorer leur bien-être. Cela comprend par exemple la lutte contre les discriminations, la prévention du stress au travail, l’accompagnement social des personnes âgées, les politiques du logements, etc. Une politique de mieux vivre ensemble impose de lutter contre l’exclusion sociale et de se préoccuper de la santé mentale. Le but est de combler les lagunes engendrées par le cloisonnement des pratiques et des acteurs au niveau local.
Le CLSM réunira élus, équipe(s) de psychiatrie pluridisciplinaire, représentants des habitants et des usagers et tout professionnel concerné par la santé mentale de la population. Nous voulons y associer des acteurs associatifs, comme la S.O.F.O.R, un organisme de formation en milieu psychiatrique.
Le CLSM sera chargé de l’observation, de l’amélioration de l’accès à la prévention et aux soins, de la lutte contre l’exclusion sociale et les stigmatisations, la promotion de la santé mentale et l’aide à la résolution des situations psychosociales complexes.
Sur ce dernier point, la cellule de coordination des acteurs sera encadré par une charte éthique qui définira « des règles déontologiques pour assurer l’équilibre entre l’échange des informations nécessaires, le respect du secret professionnel ainsi que le respect des personnes et l’adhésion de celles-ci aux mesures les concernant. »
Il est donc évident que cette structure n’aura pas carte blanche et sera sous le contrôle des citoyens : par leurs représentants qui y siégeront, ensuite par le représentant du maire (dont la politique sera transparente).
Sur l’écoute des citoyens, nous exposerons la semaine prochaine nos propositions pour développer une véritable démocratie de proximité avec notamment des conseils de quartiers représentatifs de leurs quartiers et non du conseil municipal.
Comme vous le voyez, c’est un sujet très approfondi. Il est évident que la mise en place de cette structure sera accompagnée d’une communication claire à destination des habitants, pour stimuler leur implication, indispensable à la réussite de ce projet.
Si vous souhaitez plus d’informations, je vous recommande trois liens :
– les recommandations de l’OMS sur le CLSM : http://www.ccomssantementalelillefrance.org/sites/ccoms.org/files/Recommandationsf%C3%A9v13.pdf
– la définition de la santé mentale par l’OMS : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs220/fr/
– les CLSM existants en France : http://www.ccomssantementalelillefrance.org/?q=clsm
Laisser un commentaire