Accueil Actualités Environnement – Ce qu’il faut VRAIMENT savoir : décryptage du dernier tract de la liste Cazabonne

Environnement – Ce qu’il faut VRAIMENT savoir : décryptage du dernier tract de la liste Cazabonne

Du vert, du vert, vous avez dit du vert ! Voilà qu’Alain Cazabonne veut faire gober aux Talençais qu’il serait devenu plus vert… que les Verts. Lui ferions-nous peur ? Lors des vœux du maire, son adjoint Thierry Gellé confiait que le développement durable, dont il a la charge, se résume aux arbres et aux vélos… M. Cazabonne lui-même déclare en conseil municipal : « Les espaces verts, c’est bien, mais on y met un banc et on s’ennuie. »

Dans un de ses derniers tracts, le maire sortant n'hésite pas à se déclarer protecteur des espaces verts alors qu'à chaque modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU), il déclasse des Espaces Boisés à Conserver ! Ainsi, il grignote des espaces boisés à conserver, comme à l'arrière du centre social de Thouars, et garde quelques arbres isolés pour se glorifier de les avoir classés.

Les arbres qui cachent la forêt

ExtDDCazaAlain Cazabonne et son équipe nous ressortent les 1500 arbres plantés durant la mandature. 1997 en réalité, dont près de la moitié distribué aux Talençais. Avec nos impôts, le maire s’appuie sur quelques jardins privatifs pour reverdir sa ville. Quel génie de marketing ! Une distribution « gratuite » au beau milieu du marché de Thouars, c'est une exposition maximale pour le maire et son équipe, avec l’aide des fonctionnaires municipaux réquisitionnés pour l'occasion.

Mais pour dresser un bilan complet, il ne suffit pas de comptabiliser les arbres plantés, mais bien les plantations supplémentaires, en tenant compte des arbres supprimés. La nuance est de taille ! Des tilleuls centenaires disparus place Espeletta à ceux du Bois Laffite en passant par les quelques tiges hautes qui se désespèrent dans le Clos du couvent, on s'aperçoit rapidement que le compte n’y est pas. Nous n’avons vu aucune allée nouvellement plantée le long des rues de Talence. Pourtant, la réfection totale de certaines rues aurait dû permettre d'anticiper de nouvelles implantations. Ainsi, rue Paul Bert, le seul arbre visible sur cette très belle image du bilan du maire, bien cadrée, donne presque l'impression d'un endroit bucolique… Mais qu'en est-il réellement ?

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Des jardins partagés issus de la volonté des habitants

Si le jardin partagé de Raba fonctionne bien grâce au dynamisme de l'association et à la présence des habitants de la résidence, le jardin de Bel Air est un bel exemple de récupération et de communication de la part du maire. Celui-ci affiche aujourd'hui un soutien de jardinpartage2.jpgcirconstance, après avoir menacé de poursuivre l'association Casse-muraille pour « occupation illégale de l'espace public » et fait arracher leur potager qui avait été planté pour empêcher la vente de cette prairie naturelle municipale.

Dans le quartier Nord a lieu une concertation autour de l'aménagement d'un espace vert et de jardins partagés et collectifs près de la passerelle Sainte-Marie. La municipalité n'a pas spontanément engagé cette démarche mais a suivi les préconisations de la CUB et les demandes répétées de l’association Le jardin de la passerelle. Il est impératif de saisir l'opportunité de préserver la biodiversité de ce rare espace de nature en ville. N'y mélangeons pas les genres et les usages par des aménagements mi-chèvre mi-chou ne fonctionnant pas et ne contentant personne au final.

Le vélo aux oubliettes

Nous nous étonnons enfin qu'un pan entier de l’ « ambitieux » projet de développement durable de M.Gellé ne soit pas mentionné : qu'en est-il du vélo ? Nous ne voyons effectivement pas les élus de la majorité à vélo pour montrer l'exemple. En 6 ans de mandat, rien n'a changé. Le maire peut se targuer d'avoir mis en place un itinéraire Nord-Sud (réclamé par les élus écologistes depuis plus de 10 ans) mais il est peu visible (panneaux trop petits et trop hauts) et marqué par de véritables points noirs pour la sécurité des cyclistes (notamment place Wilson). Nous voulons mettre en œuvre une politique plus ambitieuse et volontaire dans ce domaine !

Alain Cazabonne essaie de masquer un bilan très terne en matière de développement durable derrière des opérations marketing et des chiffres orientés. Mais il ne suffit pas de mettre du vert sur ses tracts pour défendre l'écologie. De la préservation du bois de Thouars à l'isolation des bâtiments publics, des itinéraires de vélos au réseau de transport en commun, découvrez bientôt nos propositions pour faire de Talence une véritable ville verte et durable !

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