Mai 2009 — N°106
Loos a voté son budget primitif pour 2009 : les recettes provenant de la fiscalité locale sont assez importantes, et les prévisions pour la taxe d’habitation et le foncier bâti en 2009 restent optimistes. L’augmentation de la fiscalité de 2,5 %, ajoutée à celle de 2 % de la base, est modérée, pas un point de plus ne pourrait être supporté par les foyers loossois, dont beaucoup ressentent déjà la crise.
La ville a choisi de ne pas emprunter en 2009, en conséquence la politique d’investissement dans des travaux d’entretien et réparation reste modérée et correspond essentiellement à l’entretien courant, à des mises en sécurité ou à des travaux en retard sur bâtiments communaux (tout à l’égout école Voltaire, des menuiseries…). Ces choix de prudence traduisent aussi un manque de volontarisme et de soutien public aux emplois du bâtiment, locaux et non délocalisables, alors que des villes voisines ont choisi d’être plus entreprenantes. Nous voulons pour l’avenir que soit engagée à Loos une démarche nouvelle, plus audacieuse, orientée clairement vers des aménagements pour des économies d’énergies et de ressources non renouvelables, seules garantes d’économies de fonctionnement importantes, avec bien entendu, une vraie concertation des habitants, associés à la conception des projets.
Un an après les élections, nous continuons à nous battre malgré les blocages successifs pour un fonctionnement plus transparent du conseil municipal en particulier sur la mise à disposition de casiers pour l’échange de courriers des élu-e-s, ou envoyés par des loossois, des associations… C’est bien, pour nous le B A BA d’une communication ouverte et constructive entre les loossois, de la majorité ou de l’opposition ! Nous ne demandons pas au maire de jouer au facteur, mais de juste laisser circuler le courrier. Alors au dernier conseil municipal, il s’est engagé à installer des « bannettes ». Dans la plupart des villes, les élu-e-s disposent de casiers et dialoguent par courriels. Nous sommes preneurs de toute amélioration, mais les bannettes, c’est un peu rétro pour Loos, ville qui se targue d’avoir obtenu trois @ au label des villes internet !
Nous sommes déjà intervenus à plusieurs reprises pour proposer une impulsion de la municipalité en faveur de mesures écologiques et donc sociales et économiques. L’eau est une ressource rare, son traitement alourdit son coût : 1 m3 cube d’eau potable économisé = 3 euros économisés pour le consommateur. La ville doit mettre en place un dispositif d’aide financière pour l’installation des équipements de récupération d’eau de pluie chez les particuliers. À Lille, l’aide passe à 200 € le m3, et jusqu’à 20 % du coût de la main-d’œuvre (emplois locaux non délocalisables), dans quartiers les moins favorisés, la prise en charge peut monter jusqu’a 80 %, avec des matériaux et techniques durables. Des aides existent à Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Lomme, Faches-Thumesnil, Saint-André… à Loos, c’est pour quand ?
Jean-Luc Munro — Loos ouVerte et Solidaire
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