Dans notre programme pour les municipales, nous insistions sur la promotion, dans la restauration collective, de l’alimentation biologique. Voilà encore une de nos propositions reprise par la nouvelle municipalité : dès 2009, ce n’est plus le symbolique produit bio tous les deux mois, mais un repas bio par semaine pour les enfants des cantines scolaires et les personnes âgées. Ce qui nous tient à cœur c’est que toutes et tous, à Loos, enfants des écoles comme nos aînés, bénéficient d’une alimentation de qualité. À l’heure où la majorité des Français les moins aisés traversent une période économique douloureuse, où les droits en matière de logement, de protection sociale, de santé, sont laminés par le gouvernement, de nombreuses familles, comme des personnes isolées, sont contraintes de rogner sur la moindre dépense pour s’en sortir. Nous savons tous aussi que ce sont les plus fragiles qui réduisent leurs dépenses alimentaires : produits industrialisés, préparés avec colorants, additifs, et pesticides… peu de fruits, de légumes frais… Et ce sont les mêmes qui sont les plus sujets aux maladies liées à l’environnement et l’alimentation : épidémies de diabète, d’obésité, maladies cardio-vasculaires, explosion des cas de cancers…

Manger à sa faim, des produits de qualité ne devrait pas être un luxe : c’est un droit fondamental.

Comme nous ne voulons pas d’une éducation à deux vitesses, d’une culture à deux vitesses, d’un droit au logement à deux vitesses, nous ne voulons pas d’une alimentation toxique.

De même, nous proposions, (« Loos 2008 » de septembre) que la municipalité accompagne par le versement d’une subvention pour un diagnostic énergétique et par la suite pour les équipements des particuliers : isolation des logements, installation d’un chauffe-eau solaire…). Ici encore, ce sont les moins aisés qui ont le plus besoin de réduire le coût de leurs dépenses en énergie : non seulement l’augmentation de ces dépenses fait exploser leur budget, et ce sont encore eux qui ont les logements les plus mal isolés et les plus voraces en énergie ! Nous attendons donc des vraies propositions de la municipalité dans ce sens.

Nous venons de passer les fêtes avec ses traditionnelles illuminations. Celles-ci ou plutôt leurs excès, contribuent à la pollution lumineuse, (nuisible pour les insectes, oiseaux et chauve-souris qui tendent à disparaître). Les pics de consommations électriques auxquels ces éclairages nocturnes, en période hivernale, contribuent à s’équiper de nouvelles centrales thermiques au gaz, pétrole, centrales nucléaires… qui seront inutiles presque le reste de l’année. Des équipements à coût exorbitant, sont nocifs pour l’environnement et les habitants vivant à proximité : ce gaspillage énergétique, à l’heure où chacun est invité à surveiller sa consommation n’est plus de mise. À Loos en 2008, rien que le budget d’achat de matériel de décoration de fin d’année est déjà évalué à 26 870 € ! Plutôt que d’éclairer les rues par ces longues nuits d’hiver, nous préfèrerions que la municipalité réduise à l’avenir ces dépenses, pour, par exemple, reporter une partie de ce budget sur l’organisation de soirées festives avec les habitants.

Nous souhaitons et espérons contribuer ensemble à une année 2009 solidaire et écologique.

Jean-Luc Munro

Loos ouVerte et Solidaire.