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Loos : les Verts misent sur la transition énergétique, source d’emplois
Publié le 15/02/2014 par CAROLE MOCELLIN
Une petite vingtaine de personnes avaient répondu à l’invitation de la liste Loos ouVerte et solidaire, vendredi soir, au Théâtre du Square.
Véronique Tricart, Jean-Luc Munro, Karima Delli et Emmanuel Cau, réunis pour cet atelier citoyen.
Jean-Luc Munro avait invité Emmanuel Cau, vice-président de la région, chargé du territoire et la députée européenne Karima Delli à la tenue d’un « atelier citoyen ». Il s’agissait, en fait, de débattre tout a fait classiquement sur la manière « de prendre sa vie et sa ville en main ».
Pour les Verts, le destin et le développement d’une cité ne se conçoivent pas dans les frontières d’une commune. Ils doivent s’appuyer sur l’Europe et la région. Critique non dissimulée à la formule « 1 00 % Loos » du maire sortant, signale Jean-Luc Munro.
La ville du futur passe par la mise en œuvre de la transition énergétique. La loi que prépare le gouvernement doit permettre de diviser par deux la consommation énergétique à l’horizon 2050. Sans entrer dans le débat d’une loi encore floue, et rapporté à la ville de Loos, cela veut dire pour les Verts que s’ouvre un grand chantier de rénovation de l’habitat. D’autant que « 40 % des gaz à effet de serre proviennent des bâtiments », a appuyé Karima Delli.
Sans aucun doute « l’habitat écologique et économe » est possible, disent les Verts. Ils souhaitent pousser la ville à s’engager dans les travaux d’isolation à grande échelle du bâti public et privé. Ce projet peut s’appuyer sur le plan régional 100 000 logements initié par Emmanuel Cau. Un dispositif conçu pour aider les propriétaires à financer les travaux d’économie d’énergie qui soulageront les familles en proie à la précarité énergétique : baisser le chauffage par manque d’argent.
De plus, l’économie d’énergie et la création d’emplois dans les métiers de l’habitat sont intimement liés. Des emplois qui seront « non délocalisables ». Y former les jeunes en mal de diplômes est encore une fois possible, insiste Karmia Delli. Il suffit d’user des dispositifs et des subsides proposés notamment par les fonds européens. C. M
Les échos
16/02/2014
Un V'Lille à Loos?
Ce sont les Verts qui en font le présage. La communauté urbaine envisagerait d'installer une station de vélos à louer dans la ville de Loos comme il y en a déjà un certain nombre dans les communes de la métropole. Mais évidemment pour pédaler communautaire, il faudra attendre que soient passées les élections.
Antédiluvien hier, moderne aujourd'hui
Emmanuel Cau qui présentait, entre autres, son plan de rénovation énergétique de l'habitat (plan 100 000 logements) observait lors de la réunion des Verts de Loos ouVerte et solidaire, vendredi soir, que la ville possédait un véritable trésor. Il s'agit de la régie municipale d'électricité (RME). Non seulement cela rapporte des recettes à la commune mais en plus cela permet «d'avoir une notion de la consommation des habitants». Un point essentiel pour mettre en place des stratégies d'économies d'énergie à l'échelle d'une ville. Mais quand on pense que cette régie a été un temps considérée comme une vieille chose dépassée à l'époque de l'ivresse pétrolière et qu'aujourd'hui elle apparaît comme un outil d'avenir et d'autonomie...
La Voix du Nord — Région
PUBLIÉ LE 29/01/2014 par CAROLE MOCELLIN
Liste ouVerte et solidaire à Loos :
« les valeurs de la gauche et de l’écologie sociale »
« Débutants » en 2008, ils se disent aujourd’hui « aguerris ». Les membres de EELV et les sympathisants des Verts loossois se représentent pour la deuxième fois aux municipales. Ils avaient obtenu 9,75 % des voix, ils espèrent en mars dépasser largement leur score. La liste n’avait eu qu’un seul élu.
Jean-Luc Munro, V. Tricart, David Landais et Caroline Prouteau.
Mais pourront-ils se faire entendre des électeurs alors que leurs propositions sont abondamment pillées par les listes concurrentes ? « Cela montre bien qu’on est les seuls à avoir des idées », répliquent-ils. Toutefois, il leur reste à convaincre « qu’ils sont les plus habilités à les mettre en œuvre ». Pour ce faire, ils insistent sur leur identité face aux autres listes d’opposants au maire « qui entretiennent le flou » (Jean-Claude Puchaux et Anne Voituriez).
La liste ouVerte et solidaire se présente comme « la vraie alternative de gauche » à la majorité municipale PS-PCF. Soutenue par Europe Écologie les Verts, et forte de la participation de militants écologistes de longue date et de militants associatifs ou syndicalistes, elle est ouverte à « tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la gauche et de l’écologie sociale ». Conseiller municipal sortant, Jean-Luc Munro en prendra la tête.
La campagne fera la part entre ce que Jean-Luc Munro reconnaît à la majorité socialiste sortante comme positif : l’action sociale et la défense du service public. Et de négatif : « une gouvernance en petit comité d’une gauche un peu trop à l’ancienne ». Quant à l’agenda 21 loossois, il a le mérite « d’exister sur le papier ».
Critiques et constructifs
Évidemment pour passer du papier au concret, « il faut un écolo à la mairie ». Alors, pourquoi ne pas s’être allié avec les socialistes ? Parce que les Verts ont leurs projets à défendre. En premier lieu, celui de la démocratie locale. Pas question de mettre sur pied des comités Théodule, mais de favoriser une « véritable participation des habitants ». Jean-Luc Munro souligne que c’est « la condition première pour appliquer l’écologie ». Cela veut dire des projets débattus, amendés et représentés aux Loossois avant d’être réalisés. Ce qui permet au passage « d’éviter des erreurs ». Exemple : la construction des nouveaux quartiers à Loos pensés par des promoteurs sans concertation. Certes, « ces quartiers apportent du logement social ». Leur défaut aux yeux des écolos : ils n’ont pas été conçus en considérant des modes de déplacements alternatifs à l’échelle de la ville.
Les Verts se veulent critiques donc, et constructifs comme Jean-Luc Munro l’a été, dit-il, au conseil municipal. Il critique le retard pris dans la pratique du vélo avec l’absence de V’Lille ou de garage à vélos à la gare. En revanche, il approuve l’aménagement, quoique partiel, de la rue Foch, par une bande cyclable. Il note que la ville réalise nombre de bilans thermiques mais que, pour l’instant, « les vieilles écoles demeurent des passoires énergétiques ».
Pour autant, les Verts loossois ne sont pas « des extrémistes du triple vitrage ». Ils défendent une politique d’investissements qui rapporte en termes d’emplois tout en étant bonne pour la planète. Ils appellent de leurs vœux la création d’emplois non délocalisables car fondée sur les économies d’énergie et veulent renforcer les actions des associations sociales et solidaires présentes à Loos.
Parmi les grands projets, ils citent la mise en place d’une maison eco-énergie à Loos afin d’aider les propriétaires modestes à monter des dossiers trop compliqués. Ils verraient bien la construction d’un éco-quartier en centre-ville, sur la friche Danel.
Au chapitre de la sécurité, ils observent qu’une police de proximité serait bien plus utile que des caméras de vidéosurveillance (ils ne sont pas radicalement contre) et proposent de créer du lien social dans les quartiers grâce à des médiateurs qui sauraient résoudre les conflits nés des incivilités.
Loos ouVerte et solidaire tient une réunion de programme avec les habitants le 14 février à 20 h au rez-de-chaussée du Théâtre du Square à Loos avec la députée européenne Karima Delli et Emmanuel Cau chargé de l’aménagement du territoire au conseil régional.