L’agitation dangereuse de Gérard Collomb
Depuis l’automne, le maire de Lyon attaque régulièrement les écologistes régionaux. Leur tort ? La candidature de Philippe Meirieu aux législatives à Lyon, pourtant soutenu par le Parti socialiste auquel appartient Monsieur Collomb, mais qu’il récuse, et une série de votes concernant l’agglomération lyonnaise. Ses déclarations oscillent souvent entre mensonge et ignorance. Voici quelques rectificatifs qui pourront être utiles aux Lyonnais.
Monsieur Collomb, observateur avisé de la vie politique rhônalpine devrait d’abord savoir que le groupe Europe Ecologie – Les Verts est co-présidé par Alexandra Cusey et Eric Piolle et non Philippe Merieu comme il l’assène.
Le groupe EELV à la Région tient ensuite à rappeler au Maire de Lyon, qu’il fait bien partie de la majorité régionale aux côtés du Parti Socialiste, du Front de Gauche et des Radicaux de Gauche. Comme dans sa ville ! En ce sens le groupe EELV vote l’immense majorité des délibérations régionales. Bien sûr, comme chaque sensibilité politique à la Région, il fait parfois valoir ses propositions et ses points de vue.
Il n’y a donc pas d’acharnement particulier contre la ville de Lyon dans les votes écologistes régionaux. Au contraire, les écologistes ont voté pour un grand nombre de projets de développement de l’agglomération lyonnaise. Quelques exemples non exhaustifs de projets ou institutions soutenus par la majorité régionale donc les écologistes :
- Contrat territorial emploi formation de l’Est Lyonnais
- Contractualisation avec les universités lyonnaises
- Restructuration du campus des Berges du Rhône dans le cadre du Contrat de Projets Etat-Région (CPER)
- Anneau bleu de Miribel et de Jonage
- Village vertical à Villeurbanne
- Habicoop
- GIX (Global Internet eXchange ou noeud d’échange internet) de Lyon
- Canabae, hôtel flottant-résidence d’artistes
- Ludopôle au centre commercial de la Confluence
- « Ordinateurs solidaires », association la M@ison
- Association Ciné Duchère
- Cinéma « Les Amphis» à Vaulx-en-Velin
- Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne
- Maison de l’Architecture Rhône-Alpes (MARA)
- Institut Lumière à Lyon
- Convention pluripartite avec le théâtre la Renaissance à Oullins
- Fête du livre jeunesse de Villeurbanne
- Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne
- Institut Lumière à Lyon
- Travaux de restauration du couvent de la Tourette à Eveux
- Cité lyonnaise de l’environnement et de l’analyse
- Pôle d’excellence de recherche en cancérologie
- Pôle d’astronomie et de culture spatiale de Vaulx-en-Velin.
Ces votes représentent plusieurs millions d’euros de deniers publics. Loin des écologistes l’idée de vouloir nuire au développement de l’agglomération lyonnaise !
Toutefois, ces élus sont très attentifs à une répartition des actions équilibrée sur tout le territoire de Rhône-Alpes. Ils entendent éviter d’amplifier la centralité lyonnaise au détriment du reste de la région. En ce sens, ils soulignent tout l’intérêt du Ministère de Madame Duflot à l’égalité des territoires ! La bonne répartition de l’action politique et le soutien aux territoires plus ruraux est une responsabilité régionale quand le vote extrémiste monte dans ces zones qui se sentent parfois abandonnées.
Ce brouillage perpétuel de l’action régionale par les mensonges ou approximations du sénateur maire de Lyon doit cesser. N’oublions pas qu’il s’agit ici d’une élection nationale et qu’un député vote des lois pour l’ensemble du territoire. Nous refusons cette conception du politique qui ramène toutes les élections à une vision souvent clientéliste de l’action publique en l’enfermant dans des polémiques localistes.
Le groupe des élus écologistes assume donc totalement ses votes qui correspondent au mandat que leur ont donné les électeurs rhônalpins. Les élus régionaux EELV s’interrogent sur l’agitation dont fait preuve le maire de Lyon en ce moment. Les Lyonnais ont-ils élu Gérard Collomb pour qu’il attaque ses partenaires de la majorité plutôt que de gérer sa ville et l’agglomération qu’il préside ?