Pôles métropolitains, les écologistes portent une autre vision de la décentralisation
Produit de la réforme territoriale, les pôles métropolitains sont en fait une idée originale du sénateur et maire de Lyon Gérard Collomb. Ces strates nouvelles au mille-feuille administratif français encourageront l’hypertrophisation des grands centres urbains et l’opacité des modes de prises de décision au bénéfice des barons locaux. Les territoires ruraux seront pris en tenaille et laissés pour compte. Les écologistes défendent une autre vision.
Le groupe Europe Ecologie – Les Verts est partisan d’une nouvelle organisation de l’Etat sur un mode fédéral, avec un pouvoir fort aux régions. De son côté, l’État restera le garant de la solidarité et d’une péréquation fiscale entre régions pauvres et riches.
Ce fédéralisme sera différencié dans le sens où la distribution des compétences et des formes d’organisation territoriales pourra varier d’une région à l’autre en fonction de la réalité de terrain. Une large place à sera accordée à l’expérimentation régionale (normative, fiscale, politique).
Les régions seront redéfinies avec des pouvoirs renforcés. Elles auront des compétences normatives importantes et une véritable autonomie fiscale. Les fusions et redécoupages de régions seront facilités. Les moyens et compétences des régions seront augmentés pour qu’ils deviennent comparables à celui des régions de nos voisins européens.
Le Sénat transformé en chambre des Régions sera le gardien du principe de subsidiarité dans l’État fédéral.
Le conseil général sera supprimé. Ses compétences notamment sociales seront redistribuées entre la Région, l’intercommunalité et les communes. Le département pourra rester un périmètre d’action des services de l’État.
Les intercommunalités deviendront l’échelon politique intermédiaire unique entre la commune et la région. Leurs compétences seront définies au sein d’une conférence des pouvoirs locaux avec les représentants de la région et des communes.