Lycée Mounier : le tribunal désavoue Jean-Jack Queyranne

mounier

Le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif de Grenoble a annulé ven­dredi la déci­sion du pré­sident du conseil régio­nal de fer­mer pour des rai­sons de sécu­rité les classes du lycée Mounier à Grenoble : « Le pré­sident du conseil régio­nal a com­mis une erreur mani­feste d’appréciation en rédui­sant la capa­cité d’accueil du lycée ».

Sans consulter la commission permanente du conseil régional, le pré­sident Jean-Jack Queyranne avait décidé de limi­ter le nombre d’élèves à par­tir de la ren­trée 2011, pour ce qu’il estimait être des raisons de sécurité. Les « rap­ports de suivi de télé­sur­veillance de ces bâti­ments » n’ont révélé « aucune ten­dance pré­oc­cu­pante quant à la sta­bi­lité des struc­tures à court terme », note le tribunal.

Pour le tribunal administratif, Jean-Jack Queyranne n’a pas « le pou­voir de défi­nir la capa­cité d’accueil » du lycée sans avoir au préa­lable consulté le conseil régio­nal. C’est précisément ce que lui reprochent depuis plus d’un an de nombreux conseillers régionaux, dont ceux du groupe Europe Écologie – Les Verts, qui n’avaient en retour pas voté pour son autorisation à défendre dans cette affaire, se désolidarisant ainsi de la décision prise.

« C’est une grande vic­toire démo­cra­tique », s’est réjoui Pierre Meriaux, conseiller régio­nal EELV, qui a porté ce recours en tant qu’élu refusant « tout le pouvoir au président au sein du conseil régional ».« On n’a jamais pu avoir d’explication réelle » sur la déci­sion de fer­mer des classes du lycée Mounier autre qu’un « souci de sécu­rité poussé à l’extrême et qui ne tient pas la route ».

Une affaire comparable est actuellement examinée dans le Rhône à propos du lycée lyonnais Jean Moulin.

Remonter

UA-25684560-1