Transports: la commission Mobilité 21 remet aujourd’hui son rapport

Gare_EELV-CRHN

 

Philippe Duron remet aujourd’hui le rapport de la commission Mobilité 21, qui doit définir les projets d’infrastructures prioritaires pour les trente prochaines années.

Ce choix devait s’effectuer à partir du Schéma National des Infrastructures de Transports (SNIT) élaboré par le précédent gouvernement. Le SNIT avait retenu une liste de 63 projets représentant un coût total de 245 milliards d’euros dont 140 pour les 28 projets routiers. Dans l’état actuel des finances publiques, un tel effort d’investissement n’est pas réaliste.

C’est pourquoi les écologistes, représentés au sein de la commission par la députée EELV Eva Sas, ont non seulement défendu la priorité aux infrastructures de transport de voyageurs et de marchandises alternatives au mode routier, mais ils ont également demandé que soient écartés certains projets de LGV au coût prohibitif et aux perspectives de transport de voyageurs plus qu’incertaines.

Cette ligne directrice a amené les élu-e-s et militant-e-s EELV de Haute-Normandie en lien avec la députée Eva Sas à défendre l’amélioration de la liaison Serqueux-Gisors (pour le transport de marchandises), le doublement du Mantois (pour favoriser la fiabilité des trains Paris-Rouen-Le Havre) et le traitement du nœud ferroviaire de Rouen (pour accroître la capacité du transport de voyageurs et de marchandises).

Parallèlement, les écologistes ont fait valoir l’archaïsme du projet de liaison A28-A13 qui ne répond ni aux enjeux de transport de voyageurs, ni à ceux du transport de marchandises.

Au final, la commission Duron a classé les projets en trois échéances temporelles : ceux qui seront engagés avant 2030 (dits « premières priorités »), ceux qui seront réalisés après 2030 (dits « secondes priorités ») et une troisième catégorie (dite « horizons lointains ») dont la réalisation n’engage que ceux qui y croient.

Parallèlement la commission a établi deux scénarios, le « scénario n°1 » qui s’inscrit dans l’état actuel des finances publiques, le « scénario n°2 » dans la perspective d’une augmentation des ressources fiscales.

Sachant qu’il est plus qu’improbable que le gouvernement décide une nouvelle augmentation d’impôts, les projets qui ont une chance d’être réalisés sont ceux qui figurent dans le « scénario 1 » et la « première priorité ».

Avec cette grille de lecture, la proposition retenue par la commission pour la Haute-Normandie est d’améliorer la liaison Serqueux-Gisors et de réaliser le doublement du Mantois, soit 3,7 milliards d’euros d’investissements – pour un montant national total d’investissements de 10 milliards d’euros.

Outre les projets retenus, les écologistes prennent acte du report à après 2030 de l’engagement l’A28-A13 alors que les pouvoirs publics avaient annoncé sa réalisation pour 2020. Toutefois ils resteront mobilisés jusqu’à l’abandon définitif de ce projet.

 

Cependant, les élu-e-s et militant-e-s EELV dénoncent le report après 2030 de la nouvelle gare de Rouen.

Sans nouvelle gare, le transport de marchandises par le train va continuer à diminuer, entraînant une augmentation dramatique du nombre de camions sur les routes. De même il faut s’attendre à une saturation progressive du transport de voyageurs alors que la demande des usagers ne cesse de s’accroitre.

C’est donc un résultat en demi-teinte pour notre région.

Il est regrettable que certains responsables politiques aient défendu avec tant d’acharnement le projet de liaison A28-A13 au détriment de la nouvelle gare ferroviaire de Rouen. Au final la Commission a refusé de trancher et a renvoyé l’engagement des deux projets à l’après 2030, perspectives particulièrement incertaines dans le contexte économiques actuel et sans doute surréalistes au regard des urgences actuelles en matière de transport ferroviaire.

Par conséquent les élu-e-s et militant-e-s EELV de Haute-Normandie demandent à l’ensemble des responsables politiques d’intercéder auprès du Gouvernement pour faire valoir le caractère prioritaire du traitement du nœud ferroviaire de Rouen sur la réalisation de l’A28-A13, afin que ce projet soit réintégré dans les premières priorités à engager avant 2030. A défaut, les élu-es EELV demandent que la présentation du « scénario n°1 » soit modifiée en dissociant le projet de nouvelle gare des phases 2 et 3 de la LNPN pour que la réalisation de la gare (1,2 milliard d’€) ne soit pas retardée par la recherche d’un financement pour la réalisation de l’ensemble de l’infrastructure (8,5 milliards d’€).

 

EELV – HN

Région Haute-Normandie

CREA

Le président du groupe

Ville de Rouen

Le président du groupe

Les portes-paroles

Fatima EL KHILI &

Claude TALEB

Le président du groupe

David CORMAND

Le vice-président de la commission Transports

Jérôme BOURLET

Cyrille MOREAU

Jean-Michel BEREGOVOY

 

 

 

Pour télécharger ce communique en pdf, c’est ici.

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