BP 2014 – Lycées

Séance plénière des 19 et 20 février 2013

BP 2014 - Lycées

Intervention de Jacques Fernique

Monsieur le Président, chers collègues,

Une bonne part de notre contribution aux lycées est déjà actée avec leurs dotations de fonctionnement. Reste aujourd’hui à décider de ce qui concerne l’investissement pour les locaux et les équipements, les crédits d’animation, les aides aux lycéens et surtout, ce n’est pas rien, les traitements des TOS.

Nos investissements remontent de façon significative, puisqu’ils se monteront à 46 millions. Reste que si l’on considère ces crédits alloués aux investissements immobiliers sur la durée du mandat, on voit qu’ils s’érodent en euros constants, mais aussi, je vous y rends attentifs, par le jeu d’une programmation étalée dans le temps, en multipliant les tranches conditionnelles et les reports par des études toujours complémentaires : c’est une manière de faire qui nous paraît déraisonnable. Nous savons également bien que tout ce qui pouvait être transféré du fonctionnement vers l’investissement le sera cette année, ce qui est certes une bonne chose pour le FCTVA.

Une part de cette hausse des investissements est donc d’une certaine façon fragile, en partie virtuelle. Il faudra sans doute revoir cette méthode dans l’intérêt de nos lycées. L’intérêt de nos lycées nécessite de façon plus générale que notre Région en fasse l’objet d’une gouvernance politique résolue. Il s’agirait de porter une vraie volonté de transformation et d’amélioration. Politiquement, nous ne la percevons pas toujours.

Quelques propositions pour alimenter cette volonté de transformation.

Sur le Développement durable dans les lycées, il faudrait à présent engager un accompagnement global de nos établissements. Au-delà des efforts en matière d’économies d’énergie et de réhabilitation thermique, il faudrait inciter à de concrètes stratégies globales d’établissements. En nous inspirant des agendas 21 dans les collèges du Bas-Rhin, mais aussi des agendas 21 des lycées en région Lorraine. Ce n’est pas seulement une formule. Il s’agit de mettre en cohérence les plans de déplacement, les achats responsables, la gestion des déchets - un front sur lequel nous avons beaucoup de travail - l’alimentation, la qualité de l’air intérieur, la biodiversité, la sensibilisation des élèves, la formation et l’accompagnement des personnels, mais aussi solidarité, coopération internationale… rassembler tout cela dans des stratégies d‘Agenda 21.

Nous pourrions prévoir cela en partie dans le cadre de l’animation de la vie lycéenne. En tout cas il faut trouver les moyens d’accompagner les établissements qui souhaiteraient engager une démarche globale et construite de développement durable. Dans ces lieux d’éducation, de formation, ce serait tout à fait bienvenu.

Une autre proposition est de reprendre de bonnes idées esquissées pendant la campagne du référendum. Je veux parler des perspectives de synergie, de rapprochement des collèges et des lycées voisins en vue d’une meilleure mutualisation des transports, des cantines, des équipements sportifs. Il nous faut progresser là-dessus.

Enfin, je souhaite insister sur les enjeux importants de l’espace numérique. Je regrette qu’à l’occasion du bilan de l’existant et de la mise en place de l’ENTEA de nouvelle génération, les conditions d’une bonne implication des élus n’aient pas été ménagées. Je suis persuadé que si nous prenions nous élus la juste mesure de l’équipement et de l’usage de l’informatique dans nos lycées, nous conviendrions ensemble de façon consensuelle qu’il est temps au stade actuel de renforcer nos Techniciens Informatiques des Lycées.
Je m’en tiendrais là sur ce budget. L’année dernière, les écologistes avaient beaucoup hésité et avaient finalement décidé de voter pour et de ne pas s'abstenir pour ce budget. Cette année, nous espérons que vous comprendrez notre abstention comme une incitation à consacrer à nos lycées toute l’attention et l’imagination politique qu’ils méritent.

Vote :
Pour : majorité alsacienne
Abstention : EEA/PS/FN