Il ne porte pas de maillots jaune et bleu, ne ressemble pas au bibendum, mais il est néanmoins l'un des plus beaux ambassadeurs de sa région, l'Auvergne. Lui, c'est l'orchestre d'Auvergne, ses projets de prestige, ses collaborations avec des artistes renommés, ses tournées aux quatre coins du monde. Un ambassadeur de qualité, à l'image de son équipe de rugby, mais qui reste parfois trop discret.

A la tête de l'Orchestre d'Auvergne, le valencien Roberto Fores Veses, arrivé à Clermont il y a trois ans pour prendre la suite du chef Arie van Beek, après 17 ans de service. C'est sous sa direction qu'il y a un an et demi, l'orchestre s'installe enfin dans un écrin digne de lui, l'opéra-théâtre de Clermont. Ce qui ne l'empêche pas de rayonner.

Espagne, Japon, Ecosse... Les déplacements se multiplient pour l'orchestre, tout comme les collaborations. A celles déjà installées avec le centre d'art lyrique ou l'opéra de Vichy s'ajoutent de nouvelles expériences, avec la Comédie de Clermont-Ferrand ou le festival des musiques démesurées.

Reconnu dans le monde entier, l'orchestre n'en est pas moins présent chez lui. Et depuis peu, il propose ses cafés musicaux dans les quartiers de la ville, partant à la rencontre d'un public qui ne le connaît pas. L'orchestre multiplie aussi les actions envers le public scolaire ou les élèves du conservatoire et, grande nouveauté, il envisage même de jouer en prison, car son ambition est avant tout d'être un orchestre citoyen.

Financé par la région, l'Etat et la ville de Clermont, sans oublier le soutien de nombreux mécènes, l'orchestre d'Auvergne va devoir trouver sa place dans la nouvelle grande région. L'occasion d'augmenter encore son champ d'action, et l'opportunité d'y faire raisonner son répertoire avec brio.