François DE RUGY, Député de Loire-Atlantique, porteur de la proposition de loi de « transformation écologique de l'économie » présentée par les députés Verts, l'UMP et le Nouveau Centre ont voté contre rejoints en cela par plusieurs députés de gauche : M. Gremetz du PC, Ch. Bataille, J.-M. Boucheron, P. Moscovici et P. Plisson du PS. Plus étonnante est l'abstention de l'ensemble du groupe socialiste qui a pourtant salué l'intérêt d'un grand nombre de propositions.
L'explication du vote socialiste est pour ainsi dire la même que celle du groupe UMP : le temps n'est pas encore venu de prendre des décisions ou de faire des choix clairs, notamment tout ce qui pourrait empêcher la construction des autoroutes et des aéroports ou la poursuite des subventions publiques à la filière électro-nucléaire.
Il est étrange de voir des députés de gauche s'en remettre au laisser-faire lorsqu'il s'agit d'écologie. Dès lors, quel crédit accorder aux grands discours sur la régulation, revenus à la mode depuis le déclenchement de la crise ?
Si les discours peuvent donner l'impression de changer et d'intégrer les préoccupations écologiques , les actes, eux, ne changent pas. A quelques jours d'un rendez-vous électoral, cela en dit long sur le double langage dont font preuve les partis traditionnels sur les enjeux écologiques.
« Parler ou agir, il est temps de choisir » : ainsi se terminait l'intervention de François DE RUGY juste avant le vote. Par leur vote, les députés de l'UMP, du Nouveau Centre, du PS et du PC ont clairement décidé d'en rester aux vaines paroles pour tout ce qui touche à l'écologie.%%%