Agir contre les nuisances sonores aériennes
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Le territoire autour de Roissy Charles De Gaulle, parmi les plus peuplés de France, concentre l’essentiel du trafic aérien national. Il n’est pas étonnant  qu’il participe de manière importante aux pollutions atmosphérique et aux nuisances sonores aériennes sur notre territoire. Les troubles du sommeil provoqués par la circulation des avions de nuit entraînent notamment un accroissement de l’hypertension artérielle, des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Le bruit ambiant étant plus faible la nuit et les avions opérant la nuit étant plus bruyants, car plus anciens et plus gros, l’émergence de bruit atteint des seuils insupportables pour la population.
Le sujet est très sérieux. Pourtant les pouvoirs publics poursuivent leur politique du laisser-faire. Les concurrents directs de Roissy CDG ont pris des mesures strictes de réduction des vols de nuit tel l’aéroport de Franckfort, qui a établi un couvre-feu depuis le 1er novembre 2011 de 23h à 5h. Mais à Roissy, non seulement on ne fait rien, mais les vols de nuit ont continué leur progression à un rythme supérieur à la croissance globale du trafic. On a même élargi la zone survolée par les couloirs aériens, étendant très largement la population soufrant de ces nuisances.
Et les quelques restrictions mises en place sur le cœur de nuit (0h – 5h) ont eu l’effet  pervers de reporter les vols sur les périodes d’endormissement et de réveil qui sont pourtant  les plus sensibles aux troubles du sommeil. La tranche 5h-6h est à ce titre très caractéristique de cette concentration puisque le nombre de mouvements de ce créneau horaire a doublé en moins de 10 ans.
Les écologistes réclament  dans un premier temps le plafonnement de Roissy CDG au niveau moyen de ses principaux concurrents européens à  Londres, Amsterdam et Francfort, ce qui correspondrait à une division par deux du nombre de mouvements aériens la nuit entre 22h et  6h du matin. L’objectif idéal serait d’obtenir à terme un couvre-feu total sur cette période de huit heures.