Métaux lourds, pesticides, perturbateurs endocriniens, dioxine, phtalates, bisphénol…
Cette liste est-elle :
1 - une recette d’un chef étoilé ?
2 - ce que nous mangeons tous les jours ?
3 - les résultats d’analyse de la momie de Toutankhamon ?
Réponse 2, bien sûr.
Dresser la liste des produits toxiques qui nous entourent tourne vite au cauchemar et l’on aimerait bien pouvoir se dire que tout cela est exagéré. Pourtant ce sont plus de 100 000 substances chimiques qui ont envahi notre environnement : métaux lourds (mercure, plomb, aluminium…), pesticides, perturbateurs endocriniens, dioxine, phtalates (additifs utilisés dans les plastiques), bisphénol (des biberons), cette liste est loin d’être exhaustive. Résultat, une progression inquiétante des cancers, de l’infertilité, des malformations, de l’obésité, de l’asthme…
Pourtant dès 2004, Libération titrait : « La chimie ronge le sang des députés européens ».
A cette époque, WWF avait prélevé le sang de 47 volontaires de 17 pays européens pour y quantifier la présence de 101 produits chimiques. Et ce n’est pas moins de 76 substances qui ont été identifiées dans le sang des cobayes européens !
En 2007, l’Europe votait le règlement REACH, censé garantir un niveau de protection élevé des consommateurs et de l’environnement sur l’ensemble des États membres de l’Union européenne. Mais ce règlement ne concerne qu’un nombre limité de produits interdits. L’industrie chimique veille, les actions de lobbying opérées par les grands groupes font qu’il n’est pas facile de compléter la liste.
Les écologistes à l’Assemblée nationale veilleront à réduire l’utilisation des pesticides, à lutter contre le poids des lobbies (industrie pharmaceutique, chimique, agroalimentaire, sucre, alcool) et à protéger par la loi les lanceurs d’alerte.
Ajoutons qu’investir dans la prévention, c’est répondre à la crise sanitaire et apporter une solution innovante à l’enjeu du financement de la santé.