Le Monde en Fête organisé par le Toit du Monde

Élections législatives obligent, nombre de politiques poitevins étaient présents à la fête du monde des Trois-quartiers de Poitiers notamment organisée par le Toit du Monde. Comme chaque année, avec Christiane (riveraine du quartier) et son mari Didier, nous avons été présents pour partager quelques moments musicaux (jazz…) et pour déguster des spécialités culinaires africaines et portugaises. Cette manifestation annuelle est placée sous le signe de l’entraide, de l’échange et de la diversité culturelle. Départ à 14 h. pour visiter le site de la future ligne LGV à Migné-Auxances et se rendre compte, de visu, de l’impact environnemental et social de ces travaux.

Arnaud et Christiane tractant lors du lancement de la Campagne EELV (86-1)

Ce dimanche, le soleil était au rendez-vous pour le lancement de la campagne sur la première circonscription de la Vienne au cœur du marché des Couronneries. Ce marché, devenu « ventre » de Poitiers est le plus grand de la Vienne. Son principal attrait tient la grande diversité de produits présentés et au nombre important de producteurs locaux présents lors de ce marché dominical incontournable. Le lancement de cette campagne a été l’occasion de nombreux échanges avec les habitants des Couronneries, ceux de Montbernage, de Buxerolles ou résidant dans les proches quartiers de Beaulieu et de Saint-Éloi. En soutien une dizaine de militants (Daniel, Didier, Louisa, Thierry…) et deux élus régionaux EELV (Éric Joyaux et Hélène Shemwell) et Marie Legrand, ex-vice-présidente de région étaient présents. Grâce à eux la distribution a été particulièrement efficace si bien que nous avons frôlé la rupture de tracts. Emmanuel Coupaye, journaliste de Centre Presse est venu afin de nous interroger sur le lancement de notre campagne. La distribution s’est achevée à 12 heures, juste le temps de nous rendre dans les Trois-quartiers au « Monde en fête ». Merci à tous et rendez-vous à la semaine prochaine !

Le site de Salvert, une architecture préservée dans un écrin de verdure

Cette journée a été l’occasion de visiter l’École Montessori installée depuis 2 ans sur le site de Salvert à Migné-Auxances. Cette École reçoit des enfants de maternelle et du primaire dans un cadre environnemental préservé. La ferme jouxtant l’École offre aux enfants une occasion exceptionnelle de découvrir et de s’occuper d’animaux tels que moutons, cochons, poules…

La communauté de Salvert a souhaité protéger son site de l’étalement urbain en refusant la vente – ou le morcellement – de ses terrains à des promoteurs désireux d’y construire des pavillons. De fait le site est d’une remarquable douceur et doté d’une architecture ancienne préservée contenue dans un écrin de verdure comptant de nombreux arbres centenaires. Une impression de sérénité règne en ce lieu. Cette communauté ne vit pas pour autant hors du temps. En effet, elle prévoie prochainement la conversion en bio de ses 70 hectares de terres agricoles. Une telle initiative relavant du privé est à souligner. Elle est d’autant méritoire qu’à deux pas de là, sur le site de Malaguet comptant 39 hectares, son propriétaire, la Mairie de Poitiers n’affiche pas une volonté farouche pour convertir son site en bio. Le projet de Malaguet, qui était bien avancé début 2012, a été considérablement réduit. Sur les 12 hectares initialement prévus, seuls 5 hectares devraient être finalement convertis en bio. Absence de volonté politique quand tu nous tiens !

Photo prise le 12 mai porte de Paris à Poitiers

J-3 avant l’investiture de François Hollande et J-3 avant que Jacqueline Daigre (UMP, candidate sur la 86-1) ne rejoigne la « Majorité Présidentielle »… de Hollande, à moins qu’elle ne modifie rapidement la vitrine de son local de campagne (en photo) ! Avec François Hollande « Le changement c’est maintenant », avec Jacqueline Daigre, le changement sera très certainement pour demain.

  RÉVOLTANT

Après l’affaire de Kévin resté en France grâce à la mobilisation de passagers courageux qui ont empêché le départ de son avion, une nouvelle interpellation surprise s’est déroulée à Poitiers. Une nouvelle fois elle est particulièrement révoltante et des plus choquantes car touchant un lycéen bien intégré, dont la famille réside en France, et ce à quelques jours de ses examens. Les méthodes employées pour son interpellation sont particulièrement honteuses. Je partage l’intégralité du communiqué du personnel du Lycée Professionnel du Dolmen que vous pouvez retrouver ci-dessous :
« C’est avec stupeur et consternation que nous, personnels du Lycée Professionnel « Le Dolmen » avons appris l’interpellation et le départ au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (77) de l’un de nos élèves d’origine géorgienne, Nika PEIKRISHVILI.
Pendant la transition démocratique, la traque des étrangers sans papiers s’accélère. C’est une véritable souricière qui attendait Nika à la Préfecture de Région où, accompagné de l’assistante sociale scolaire, il avait rendez-vous pour sa demande de régularisation.
Arrivé en France il y a plusieurs années avec sa mère, son frère et ses 2 sœurs, Nika est scolarisé dans notre lycée depuis septembre 2010 en CAP Vente. Apprécié des enseignants et de ses camarades, bien intégré, parlant couramment le français, il poursuivait normalement ses études et devait passer son CAP dans quelques semaines. Tout juste âgé de 18 ans, il va être mis dans un avion pour la Pologne (pays par lequel il est entré en Europe et qui détient toujours son passeport), où il n’a bien sûr aucune attache ! !
Nous estimons particulièrement révoltante et scandaleuse la méthode perverse qui a été employée par les services préfectoraux consistant à faire venir pour un rendez-vous un jeune plein d’espoir et en situation de fragilité pour le jeter dans les filets de la Police…
Nika n’a fait de mal à personne et son seul tort a été de naître ailleurs qu’en France où, avec sa famille, il pensait trouver une vie meilleure.
Nous personnels du LP « Le Dolmen », avec le soutien du Réseau Education Sans Frontières 86 et de la CIMADE, exigeons le retour immédiat de Nika à Poitiers afin que sa situation administrative soit réexaminée avec bienveillance et qu’il puisse terminer sereinement sa scolarité en France près de sa famille. »

Depuis 2008, au côté de plusieurs amis et d’EELV, je me suis mobilisé pour la protection et la valorisation de notre riche patrimoine historique. L’une des principales actions a été de dénoncer et de tenter d’empêcher la construction, sur le site de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, d’un immeuble d’habitation en béton sur un cellier-réfectoire médiéval du XIIe siècle. Ce site majeur de Poitiers, outre son classement au titre des monuments historiques, est le seul de Poitiers à être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité (UNESCO).

L’inaction des politiques et des administrations étatiques locales a permis la construction d’un tel édifice très largement critiqué des Poitevins. Cette situation inacceptable m’a conduit à contacter l’Unesco qui n’avait pas été consultée, ni même informée, de ces aménagements. J’ai alors adressé une rapport d’une centaine de pages afin de dénoncer ce projet devant les instances internationales. Plusieurs questions ont été posées à l’ambassadeur de France auprès de l’UNESCO et des experts internationaux ont été nommés pour dresser une évaluation des dégâts. Ce dossier est loin d’être clôt, notamment parce que la construction récente n’est même pas conforme au permis de construire et parce que le rapport des experts n’a pas encore été rendu.

L’inaction des politiques poitevins a obéré toute chance pour Poitiers d’obtenir un nouveau label UNESCO alors que la ville possède de grandes richesses patrimoniales. Que dire de ces mêmes politiques lorsqu’ils se permettent encore, de manière la plus éhontée qui soit, de faire croire aux Poitevins que Poitiers en encore en mesure d’obtenir une inscription auprès de l’UNESCO et de dépenser de l’argent public pour constituer le dossier de candidature. Depuis 2008, destructions patrimoniales et archéologiques ont été nombreuses à Poitiers. Quand l’accessoire prime sur le nécessaire !

Pourquoi ces quelques lignes maintenant, parce que Didier Rykner de la Tribune de l’Art, vient de consacrer deux articles au patrimoine de Poitiers, dont l’un spécifiquement au site de Saint-Hilaire-le-Grand. Didier Rykner est venu à Poitiers pour se rendre compte des dégradations et a réalisé un vrai travail de journaliste en interrogeant les différentes parties. Extérieur à la ville de Poitiers, il a pu donner son avis en toute objectivité, sans être l’objet de pressions.

En vous souhaitant une bonne lecture.

Arnaud Clairand.

http://www.latribunedelart.com/poitiers-et-son-patrimoine-1-article003691.html
http://www.latribunedelart.com/poitiers-et-son-patrimoine-2-le-site-de-saint-hilaire-denature-article003709.html