Nouvelle expulsion d’un Lycéen à Poitiers : un acte révoltant

  RÉVOLTANT

Après l’affaire de Kévin resté en France grâce à la mobilisation de passagers courageux qui ont empêché le départ de son avion, une nouvelle interpellation surprise s’est déroulée à Poitiers. Une nouvelle fois elle est particulièrement révoltante et des plus choquantes car touchant un lycéen bien intégré, dont la famille réside en France, et ce à quelques jours de ses examens. Les méthodes employées pour son interpellation sont particulièrement honteuses. Je partage l’intégralité du communiqué du personnel du Lycée Professionnel du Dolmen que vous pouvez retrouver ci-dessous :
« C’est avec stupeur et consternation que nous, personnels du Lycée Professionnel « Le Dolmen » avons appris l’interpellation et le départ au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (77) de l’un de nos élèves d’origine géorgienne, Nika PEIKRISHVILI.
Pendant la transition démocratique, la traque des étrangers sans papiers s’accélère. C’est une véritable souricière qui attendait Nika à la Préfecture de Région où, accompagné de l’assistante sociale scolaire, il avait rendez-vous pour sa demande de régularisation.
Arrivé en France il y a plusieurs années avec sa mère, son frère et ses 2 sœurs, Nika est scolarisé dans notre lycée depuis septembre 2010 en CAP Vente. Apprécié des enseignants et de ses camarades, bien intégré, parlant couramment le français, il poursuivait normalement ses études et devait passer son CAP dans quelques semaines. Tout juste âgé de 18 ans, il va être mis dans un avion pour la Pologne (pays par lequel il est entré en Europe et qui détient toujours son passeport), où il n’a bien sûr aucune attache ! !
Nous estimons particulièrement révoltante et scandaleuse la méthode perverse qui a été employée par les services préfectoraux consistant à faire venir pour un rendez-vous un jeune plein d’espoir et en situation de fragilité pour le jeter dans les filets de la Police…
Nika n’a fait de mal à personne et son seul tort a été de naître ailleurs qu’en France où, avec sa famille, il pensait trouver une vie meilleure.
Nous personnels du LP « Le Dolmen », avec le soutien du Réseau Education Sans Frontières 86 et de la CIMADE, exigeons le retour immédiat de Nika à Poitiers afin que sa situation administrative soit réexaminée avec bienveillance et qu’il puisse terminer sereinement sa scolarité en France près de sa famille. »