Né en 2005 au Canada, et répandu depuis dans le monde entier, le locavorisme est un mouvement prônant la consommation de nourriture produite dans un rayon allant de 100 à 250 kilomètres maximum autour de son domicile. Il encourage les consommateurs à acheter des produits frais et de saison, sur les marchés ou directement chez le producteur, et les agriculteurs locaux à garantir la qualité de leurs produits.
L’écologie: d’abord des engagements personnels
Yohan Gruchet, jeune agriculteur de 27 ans, a fait le choix de poursuivre l’activité familiale en étendant le verger d’agrumes bio de ses parents dans les hauteurs de l’ouest de La Réunion à Petite-Île. « Ma famille avait un terrain en friche d’un peu plus d’1 hectare que j’ai décidé d’exploiter toujours dans le bio« , explique le jeune homme. Terrain sain et jeune exploitant motivé : l’Europe a cofinancement à hauteur de 60% le projet d’installation et de mise en culture de la parcelle. « Même si cela demande plus d’attention, le bio est pour moi la seule solution pour protéger les terres et offrir des produits de qualités« , soutient Yohan.
Étendre le marché local
C’est principalement dans les cantines scolaires de l’ouest de l’île qu’il écoule sa production de clémentines, mandarines et tangors, une variété locale d’orange très goûteuse, utilisée principalement pour les jus. En révisant la législation sur le code des marchés publics, qui privilégie le marché de gros extérieur plus concurrentiel, la gamme des produits bio pourraient s’élargir dans les cantines et collectivités. C’est à l’échelle des politiques locales qui la demande doit permettre de soutenir une offre plus importante et diversifiée.