« Nous nous battrons aussi longtemps que le projet de barrage ne sera pas définitivement abandonné ! ». Devant le ministère des mines et de l’énergie du Cambodge, Ven Vorn est très déterminé. Accompagné de cinq représentants autochtones, il s’est rendu à Phnom Penh pour empêcher la destruction de la vallée d’Areng, son foyer ancestral. Le gouvernement cambodgien vient d’octroyer un permis pour la construction du barrage Cheay Areng à Sinohydro Resources, une société majeure du géant chinois de l’électricité Powerchina.
Si le barrage Cheay Areng venait à être construit, 20.000 hectares de forêt tropicales, dont la moitié dans la forêt protégée des Cardamomes, seraient submergés. Ce territoire connu pour son exceptionnelle biodiversité, à l’image des crocodile du Siam, éléphant d’Asie et panthère nébuleuse, est aussi le foyer ancestral de 1500 indigènes Khmers.
Par le passé, la forte mobilisation des populations locales, des activistes de l’ONG Mother Nature et d’un réseau de moines bouddhistes avait convaincu deux entreprises chinoises de se rétracter, les persuadant du caractère non rentable et nocif pour l’environnement du projet. Sauvons la forêt avait à cette occasion organisé une pétition recueillant plus de 90000 signatures.
Aujourd’hui, les actions se multiplient dans la vallée d’Areng : les habitants et militants écologistes bloquent l’accès de la vallée aux employés de Sinohydro, les villageois développent un projet d’éco-tourisme et les moines bouddhistes recensent les arbres géants afin de mieux les protéger.
Faisons preuve d’autant d’abnégation que les habitants de la vallée d’Areng. Mobilisons-nous de nouveau, cette fois-ci en écrivant au groupe Powerchina.
Début de l’action : 9 mai 2014 Pour signer la pétition c’est ici