Les Européens sont attachés à leur environnement. Des forêts préservées des montagnes allemandes aux vallées arides du sud de l’Espagne, des vastes plaines polonaises au bocage français, la biodiversité européenne est un trésor. Pas de ces richesses que l’on garde pour soi, mais un bien commun, à entretenir ensemble.
Préserver l’environnement en Europe est un vaste chantier. La vie des hommes impacte nécessairement la nature. Comment les faire cohabiter durablement ? La biodiversité est un patrimoine, une richesse à transmettre. Demain, mes enfants pourront-ils vivre aussi bien que moi ? Verront-ils des abeilles ? Pourront-ils goûter cette mûre en se promenant en forêt ? Respireront-ils encore un air sain ?
Préserver la biodiversité, c’est préserver la richesse de la Nature, mais aussi notre économie.
Certains animaux ou plantes rendent des services considérables aux sociétés humaines. Les pollinisateurs, comme les abeilles, sont gravement menacés par l’utilisation intensive de pesticides. Or, ils contribuent pour plus de 150 milliards d’euros par an à la productivité agricole en favorisant la reproduction des espèces végétales. La biodiversité est notre capital naturel. Elle nous permet de produire, de nous soigner, nous nourrir, nous vêtir…
Nous devons être attentifs à la qualité de l’air que nous respirons, à l’atmosphère qui nous protège de la chaleur du soleil, aux courants qui régulent le climat, au niveau des mers, des glaciers et des sources d’eau potable, tout en prenant soin des sols, indispensables pour nous nourrir.
Mais l’environnement ne s’arrête pas aux grands éléments qui nous entourent. Nous cohabitons sur Terre avec des millions d’êtres vivants : virus, bactéries, algues, plantes, insectes, animaux sauvages et domestiques. Nous ne sommes qu’un élément de l’écosystème terrestre.
L’Europe tente de réguler et de protéger les ressources naturelles et la biodiversité. Malgré tout, une espèce sur quatre est menacée d’extinction en Europe.
Il est urgent d’agir car rien ne se substitue à la biodiversité. N’attendons pas qu’il soit trop tard !
Réduire l’empreinte environnementale européenne
La notion de préjudice écologique :
Poursuivre les pollueurs nécessite des outils juridiques.
Il est urgent de reconnaître au niveau européen la notion de préjudice écologique : toute atteinte à l’environnement doit être systématiquement condamnée.
Marées noires, pollutions massives… les entreprises responsables doivent payer. Et pas question pour les maisons-mères de se cacher derrière leurs filiales : la responsabilité doit être partagée !
Protéger nos ressources en eau
La consommation d’eau augmente partout en Europe. Celle des particuliers, mais aussi celle de l’agriculture ou des industries qui, si elle n’est pas traitée, pollue les nappes phréatiques. L’eau doit être mieux utilisée et préservée et les normes sanitaires européennes renforcées et appliquées sans exception.
Des droits pour les animaux
Il est urgent de définir au niveau européen un statut juridique pour l’animal qui est aujourd’hui considéré comme un objet. Ce statut nous permettra de défendre le bien-être animal, de refuser l’exploitation commerciale des animaux sauvages et de promouvoir des alternatives aux tests en laboratoire.
Sauver les abeilles
L’agriculture conventionnelle menace gravement les insectes pollinisateurs. L’usage croissant de pesticides et d’insecticides et le manque de diversité dans les cultures déciment les populations d’abeilles.
Europe Écologie demande une refonte des procédures de mise sur le marché des pesticides et insecticides et la division par deux de l’usage des pesticides en Europe.
Lutter contre la pollution
La pollution est un fléau sanitaire et environnemental : métaux lourds dans les rivières, terres saturées de nitrates, particules fines dans l’air… La pollution détruit de nombreuses formes de vie et met notre santé en danger. Europe Écologie demande une réglementation plus stricte de toutes les formes de pollution et la mise en place d’un plan de sortie de la dépendance au diesel. Ce plan permettra de renouveler en profondeur le parc automobile européen, améliorant la qualité de l’air.
Stopper le trafic d’espèces sauvages
L’Union européenne doit harmoniser les sanctions entre les pays membres et coordonner les services douaniers pour lutter contre les trafics d’espèces sauvages. La biodiversité ne se marchande pas. Nous souhaitons, par exemple, que tous les pays européens détruisent leurs stocks d’ivoire.
Mieux connaître, mieux préserver
L’Union européenne doit financer des programmes de recherche visant à mieux connaître la biodiversité européenne et augmenter les moyens alloués à la préservation des sites sensibles. Ainsi, le réseau de sites naturels protégés Natura 2000 doit voir ses moyens renforcés afin de remplir efficacement sa mission. L’UE doit aussi promouvoir l’éducation à l’environnement.
La biodiversité au cœur des politiques européennes
La biodiversité doit être intégrée dans l’ensemble des politiques européennes. Europe Écologie demande la suppression de tous les financements publics européens qui détruisent la biodiversité, ainsi que l’introduction de financements innovants pour investir dans le capital naturel de l’Europe.
Relier les oasis de biodiversité
Europe Écologie travaille sur une « trame verte et bleue » européenne : un réseau continu d’espaces préservés. Les oasis (Parcs naturels, zones Natura 2000…) ne suffisent pas. Pour maintenir l’équilibre des écosystèmes, la biodiversité doit être présente partout. Cette trame ruro-urbaine permettra la circulation des espèces.