OGM: le bras de fer continue

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Les députés français ont adopté mardi 15 avril une proposition de loi interdisant la culture des maïs génétiquement modifiés et notamment le MON810 de Monsanto et le Pioneer TC1507 de DuPont et Dow Chemical. Pas sûr que le texte passe avec succès l’examen prochain du Sénat.

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Le temps presse

Soutenue par les écologistes, les radicaux de gauche et le Front de gauche, la proposition socialiste se confronte à l’indécision du Centre et à la ferme opposition de la droite. Le temps presse: il s’agit d’interdire le maïs transgénique avant la période des semis et de faire barrage à l’industrie agro-chimique.

La France a adopté par deux fois une interdiction de cultiver le MON810. Mais ces deux moratoires ont été annulés par le Conseil d’État (dont la dernière fois le 1er août 2013) jugeant qu’il n’était pas possible «de conclure à l’existence d’un risque important mettant en péril de façon manifeste l’environnement».

Un non sens

A l’échelle européenne, si la directive (2001/18) laisse le libre choix aux Etats membres d’interdire chez eux la mise en semence de cultures transgéniques, en revanche, ils ne peuvent pas bloquer leur autorisation au niveau européen.

Mais comment autoriser deux filières alimentaires, une OGM et une conventionnelle, sans risquer la contamination de l’ensemble de l’alimentation européenne et la disparition à terme de la fragile filière biologique?

Faut se mobiliser

Protection de la biodiversité, maintien de pratiques agricoles durables, insuffisance d’évaluation des risques réels des OGM sur l’environnement et la sécurité alimentaire: les députés écologistes en France et en Europe restent mobilisés face aux lobbyistes de l’industrie agro-alimentaire pour interdire complètement les OGM. Associations, ONG, agriculteurs, citoyens beaucoup disent non et doivent être entendus par les politiques.

 

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