Des savoir-faire qui se perdent

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Rencontrée sur le marché du Lamentin, une « gramoune » (comme on appelle en créole réunionnais, avec respect, les anciens) comprend peu de choses à l’Europe. Par contre, elle a son idée, très concrète et pragmatique sur l’emploi des jeunes.

Tradition et artisanat

artisanat

« On les envoie à l’école pour apprendre quoi? Quel métier? On a des savoirs qui se perdent et personne ne prend le relais« , constate la dame. Une chose simple comme la fabrication du balai traditionnel en vacoa, qu’elle maîtrise parfaitement (démonstration à l’appui), pourrait apporter un vrai métier à des jeunes sans emploi. Si, avec la société de consommation et les modèles industriels importés, le balai pays n’a plus la côte, il suffirait de peu pour le remettre au goût du jour!

« On doit permettre à nos anciens de transmettre leurs savoirs et ainsi créer une véritable économie sociale et solidaire« , soutient Jocelyne Hatchi, 3ème sur la liste Europe Ecologie Outre-Mer dans l’Atlantique (Guadeloupe). Pour Yvette Duchemann, « il n’y a pas de petites idées. Penser global et agir local c’est notamment promouvoir et développer l’artisanat, la fabrication locale, le commerce de proximité qui sont porteurs d’emplois et de valeurs ajoutées. »

Pas sûre que la jeunesse martiniquaise adhère à l’idée à moins qu’il ne s’agisse d’un balai magique!

 

 

 

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