La région dite « Dom » est une des huit grandes régions représentant la France aux élections européennes. La création de cette région est une espèce d’aberration ! Que peuvent avoir en commun les Antilles, Wallis et Futuna ou la Réunion ?
Mais la France les a réuni en une même entité face à l’Europe. Espérons que les ultramarins ne s’en vexent pas et assurent leur devoir de citoyen le 25 Mai. A ce jour, l’écologie sera représentée par deux listes. Celle d’EELV et celle de « l’Europe Citoyenne » nouveau rassemblement citoyen créé par Corinne Lepage « juste pour cette élection »
EELV présente la réunionnaise Yvelle Duchemann….. Jean Jacob Bicep euro député EELV sortant apporte son soutien à la nouvelle candidate réunionnaise Yvette Duchemann qui conduira la liste EELV dans la 8ème circonscription qui regroupe les territoires ultramarins de l’Océan Indien, de l’Atlantique et du Pacifique.
Le député européen Jean Jacob Bicep, appelle à une forte mobilisation des Réunionnais aux urnes, car selon lui en plus de la double crise économique et environnementale actuelle, il y a au Parlement, une méconnaissance des spécificités des régions ultra-périphériques.
Comme José Bové autre député EELV dans son livre « les lobbies à Bruxelles », Yvette Duchemann dénonce leur pression pour défendre une politique conservatrice et productiviste. « Ils ont leurs propres priorités, il faut des élus locaux pour peser dans les décisions européennes ». La candidate est opposée à la politique de développent actuelle des régions ultramarines, en particulier à La Réunion : « Nous importons presque tout, alors que nous pouvons nous développer avec les fonds européens, qui sont de véritables leviers pour une nouvelle économie ». En total désaccord avec la gestion des fonds européens, elle critique le financement de projets qui ne répondent pas aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux des territoires d’Outremer ». Nous ne voulons pas plus d’Europe mais mieux d’Europe. L’Europe c’est nous qui la faisons d’où notre slogan Anou osi l’Europe ! »
Si la liste Europe citoyenne tient à reconnecter le citoyen aux décisions de l’Europe, EELV a décliné les grandes lignes de son programme autour de l’indépendance énergétique et de l’autosuffisante alimentaire. Un discours qui risque de peser dans les grands enjeux actuels.
…..Et Europe citoyenne, la guadeloupéenne Patricia Pompilius, sortante. Elle faisait déjà partie des 115 candidats aux élections municipales de Port Louis au nom du parti écologique humaniste et citoyen (rassemblement citoyen) de Corinne Lepage. Aujourd’hui Patricia Pompilius, Guadeloupéenne, native de Port Louis, est donc la représentante de Corinne Lepage qui a lancé cette semaine ses listes « Europe citoyenne » en rappelant que la situation difficile dans laquelle se trouve nos concitoyens, les conduit au rejet de l’Europe. « Il s’agit de montrer à tous ceux qui ne veulent pas voter pour des politiques discrédités, qu’il y a un moyen de voter pour l’Europe en se réappropriant leur destin «Le programme de la liste Europe citoyenne » a été conçu « par des gens comme tout le monde qui ont les problèmes de tout le monde « avec une parité affirmée puisqu’on trouve huit femmes têtes de liste. Les personnalités rassemblées sur ces listes ont toutes quelque chose à proposer, et la volonté « d’envoyer au parlement européen des hommes et des femmes connues depuis plus de 25 ans par leurs activités de terrain comme citoyen. Aucune liste ne rassemble des gens aussi actifs ».
Patricia Pompilius est très investie dans le tissu économique, proche des créateurs d’entreprises , responsable de « graines d’entreprises » , un projet qui consiste à donner des informations et des outils (sur le plan commercial et réglementaire) à des entrepreneurs haïtiens et guadeloupéens.
Environnement et éthique en sont les priorités. Mais parmi les propositions et pour répondre à la grave question de l’emploi , est proposée la création sur le modèle de la PAC, d’ une politique industrielle commune (PIC) autour d’ une économie verte et connectée, intégrant les nouvelles technologies et la transformation du tissu industriel ;
Interviewée par Aranaud Focraud, Corinne Lepage précise pour le journal du Dimanche « L’Europe fédérale à 28 est un leurre. Je n’y crois pas plus, à 17, car il y a trop de différences au sein de la zone euro. Je pense en revanche possible à terme une fédération de six à dix Etats, celle des fondateurs de l’Europe et de ceux qui voudraient s’y joindre comme, l’Espagne ou les pays du Nord. Ce serait une coopération renforcée à géométrie non variable, en commençant par l’intégration fiscale et sociale, puis de la défense. Et en s’appuyant sur une grande entreprise type Airbus dans le domaine du stockage de l’électricité, qui pourrait devenir leader mondial dans ce secteur. »
Outremer Le Mag