Une trentaine de sympathisants écologistes se sont donnés rendez-vous dimanche 18 mai à 8 heures au départ de l’Étang-Salé (sud de La Réunion) pour une balade à vélo d’une trentaine de kilomètres via l’Ermitage, après une halte à Saint-Leu. Objectif : aller au contact de la population pour parler d’Europe et d’écologie autrement en rendant plus visibles et concrets les projets écologistes pour l’Europe.
« Un pied dans les institutions et un pied dans la société«
«La population méconnaît le rôle de l’Europe, se désintéresse du scrutin du 25 mai», déplore Yvette Duchemann, tête de liste Europe Écologie Outre-Mer. «Durant leur mandat, les députés européens doivent garder un pied dans les institutions et un pied dans la société pour associer pleinement la population aux dossiers européens. Le Parlement est justement la seule institution communautaire démocratique capable de porter la voix des citoyens, de contrôler la politique des États Membres, de ne pas laisser le champ libre aux lobbyistes.»
Ainsi, si les écolos mouillent le maillot c’est aussi pour montrer que la transition énergétique, qu’ils défendent, a de multiples applications. «Il s’agit de réduire notre dépendance aux énergies fossiles, pour avoir une production électrique plus sure, durable, moins polluante et coûteuse, mais aussi de réformer nos modes de transports, d’habitat tout en créant des emplois.»
Alors que les conséquences du changement climatique nous pressent de changer de modèle énergétique, les pays du Sud sont les premiers exposés à la montée des eaux. «C’est en famille qu’on aime profiter le dimanche d’un pique-nique sous les filaos, mais il faut être conscient que nos habitudes et mode de vie seront affectés», souligne encore la candidate écologiste.
Sur la plage de l’Ermitage, qui a connu dernièrement une mortalité importante de poissons, la barrière corallienne est le seul rempart à la montée des eaux. Mieux comprendre le rôle de la Réserve Marine, celui de l’Europe dans la mise aux normes des stations d’épuration et la gestion des eaux usées : autant de sujets d’échanges avec la population, dans une ambiance conviviale, entre « manzé péi » et kabar maloya.