L’Alerte Traité transatlantique (TAFTA)… Non merci !, éditée à 85 000 exemplaires, (est) initiée par Agir pour l’Environnement en partenariat avec ATTAC afin de faire pression sur le Président de la République, sur les candidats du parti socialiste et de l’UMP aux élections européennes, afin d’obtenir l’arrêt des négociations sur le TAFTA, le retrait de tout mécanisme ad hoc de règlement des différends Investisseur/État et la non-ratification du traité entre le Canada et l’Union européenne. Cette campagne a débuté le 25 avril et devrait se clore le 25 mai 2014.
Pourquoi cette campagne ?
L’Union Européenne et les états-Unis ont entamé un cycle de négociations en vue d’adopter un accord transatlantique sur le commerce et l’investissement dit aussi TAFTA. Ce traité devrait aboutir fin 2014 à la création d’un vaste espace économique dérégulé représentant 50% du PIB mondial. Ce traité serait l’un des plus grands accords jamais conclu et entraînerait, à en croire le mandat de négociation de la Commission européenne « le plus haut niveau de libéralisation tel qu’il existe dans les accords existants » tout en poussant à son paroxysme une concurrence dite « libre et non faussée ».
Ce traité amorce une nouvelle phase d’ouverture des marchés par la réduction des normes sociales, écologiques sanitaires et financières; il aurait d’énormes conséquences sur l’agriculture, la santé, l’énergie et les politiques de lutte contre le changement climatique.
Cet accord est un moyen pour les multinationales de contourner, voire contester juridiquement des décisions politiques qui entravent leur expansion.
Cet accord, tout comme l’accord non encore finalisé AECG (accord économique et commercial global) avec le Canada est négocié en toute opacité et exclu de fait la société civile alors même que les groupes privés ont un accès direct aux négociations. La Commission européenne a ainsi organisé 130 réunions en amont de cette négociation; 93% d’entre elles avec des multinationales !
De la viande aux hormones aux OGM en passant par l’exploitation des gaz de schiste et la libéralisation du commerce des produits toxiques, la mise en place de ce traité serait une catastrophe. Il est grand temps de montrer à nos décideurs politiques que, tout comme nous ne voulions pas de l’Accord Multilatéral sur les Investissements en 1997 ni de l’Accord Commercial Anti-Contrefaçon (ACTA) en 2012, nous refusons une fois encore ce grand marché transatlantique qui menace notre environnement, nos vies quotidiennes, nos services publics et notre démocratie.