Les écologistes pour une finance encadrée au niveau européen

Meeting à Orléans – 7 avril                                          

Après le Limousin et Limoges en fin de semaine dernière, les écologistes lançaient la campagne des européennes en région Centre ce lundi soir à Orléans.

Clarisse Heusquin, tête de liste pour l’euro-circonscription Centre-Massif Central, était entourée d’Éva Sas, députée EELV à l’Assemblée Nationale, de Mathilde Dupré, chargée de plaidoyer financement du développement et lutte contre les paradis fiscaux au CCFD-terre solidaire, ainsi que de ses colistiers de la région Centre : Benoît Faucheux, Sylvie Davide-Rousseau et Jean-Sébastien Herpin.

La soirée a démarré avec une intervention vidéo d’Éva Joly, enregistrée pour l’occasion. La députée européenne a rappelé que l’idée même de l’Europe est en danger.  « Face à cette menace, la responsabilité des écologistes est de dire la vérité et de proposer des solutions profondément européennes ». Dans la foulée, Éva Sas est revenue sur les origines de la crise économique, et les effets néfastes de la politique d’austérité sur les citoyens. Elle a réaffirmé l’importance d’une politique de relance des investissements au niveau Européen, un « green new deal ».

Mathilde Dupré a souligné que sur le volet régulation financière, de vraies batailles sont en train d’être menées. La spécialiste des paradis fiscaux, rappelle aussi le rôle capital joué par les élus écologistes sur cette question. En France, de vraies incohérences subsistent. L’exemple de Total illustre ce paradoxe. « L’entreprise a réalisé un bénéfice de 10 milliards d’euros en 2013 mais ne paie pas d’impôts sur les sociétés en France. Son activité y est déficitaire ».

Clarisse Heusquin a conclu la soirée en apportant une dose d’espoir : «  Il y a un point de basculement dans une crise, nous y sommes, c’est le moment pour que les choses aillent mieux vers une Europe plus écologiste, plus sociale et plus solidaire. «  Elle a énoncé plusieurs propositions du programme d’Europe Ecologie pour une Union Européenne où la finance est  » mise au pas ».  « Le renforcement de l’union bancaire » est capital à ses yeux, tout comme « la séparation des pratiques spéculatives et des banques de dépôts » . Pour une finance plus encadrée,  « le rôle des euro-députés est donc important mais avant toute chose, il faudra d’abord se mobiliser dans les urnes le 25 mai ».