Une pétition pour l’arrêt de la centrale nucléaire devFessenheim a été lancée à l’initiative de plusieurs députés européens EELV :
« Ils n’ont pas arrêté Fukushima, arrêtons Fessenheim.
Le monde entier a vu exploser le bâtiment qui abrite le réacteur de Fukushima. Mis en service en 1970, c’est l’un des plus anciens au Japon. Il devait être fermé le mois dernier.
Mais, à la demande de l’opérateur Tepco, les autorités japonaises ont accordé un permis d’exploitation pour dix années de plus. On connait la suite : séisme de 8,9 sur l’échelle de Richter, arrêt automatique de la centrale, tsunami qui inonde les installations électriques de secours, échauffement puis fusion partielle du cœur : un scénario catastrophe qui a mis les « experts » en sûreté nucléaire en défaut.
En France, le réacteur le plus ancien est celui de Fessenheim.
Il a été construit à partir de 1970 en bordure du grand canal d’Alsace, entre Bâle et Strasbourg, dans une zone d’activité sismique. Il a été construit avec les normes anti-sismiques des années 60 qui sont très éloignées des normes actuelles.
En 2000, un rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire indiquait que certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement du réacteur pourraient ne plus être assurées en cas de séisme. Malgré la vétusté des installations et les risques sismiques, EDF a demandé à prolonger l’exploitation de la centrale. Un grand nombre d’élus et de citoyens s’y opposent.
Le 9 mars dernier, le tribunal administratif de Strasbourg a débouté les élus qui demandaient la fermeture de Fessenheim pour cause de vétusté et de dangerosité. Aurait-il prononcé le même jugement aujourd’hui ?
C’est dans quelques semaines que l’Autorité de Sûreté Nucléaire doit rendre son avis autorisant ou non une prolongation de l’exploitation du réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim pour dix ans supplémentaires.
Après la catastrophe de Fukushima, il n’est plus acceptable de mentir sur les dangers du nucléaire, en particulier dans les zones sismiques. L’accident de Fukushima démontre que, même dans un pays réputé pour son expertise en matière nucléaire, le risque zéro n’existe pas.
La ministre de l’écologie explique que la centrale de Fessenheim a été construite pour résister au risque sismique maximal constaté sur les 1000 dernières années, augmenté d’une marge de sécurité. C’est avec les mêmes arguments que les Japonais ont prolongé l’exploitation du réacteur de Fukushima. Le désastre japonais démontre qu’il n’est plus possible de raisonner ainsi. Voilà pourquoi les signataires demandent l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim.
Michèle RIVASI députée européenne, Pierre LARROUTUROU économiste, Karima DELLI députée européenne »
SIGNER LA PÉTITION : http://www.stopfessenheim.net/
A celui qui prétend que la centrale de Fessenheim est la plus sure de France : ou vous êtes un ignare total ou un agent de désinformation à la solde de la Société d’implantation et d’exploitation de la centrale de Fessenheim !
Cette centrale est la plus vieille de France, donc la plus usée et donc la moins fiable !
En ce qui concerne la paroi de cuve de ses deux réacteurs, avez-vous connaissance de la migration des pores et de la microfissuration, dues au flux neutronique et au flux thermique dans le temps et à l’heure actuelle ??? Sans coupe métallographique, personne ne peut donner une garantie de fiabilité pour ces réacteurs nucléaires en fonction.
Il y a une longue et impressionnante liste d’incidents plus ou moins importants survenus à cette centrale. Entre 2000 et 2010 il y a eu 53 incidents importants et 33 incidents mineurs, liés à des défaillances humaines et techniques. Parmi ces incidents, une bonne dizaine pourrait être classée à haut risque. Parler de centrale nucléaire la plus sure de France, me parait une hérésie.
Il y en a qui parlent de réacteurs le plus suivis, modifiés et évolués depuis leur installation, cela prouverait que la centrale n’a jamais été sure.
Et puis, combien de circuits vitaux de ces réacteurs sont-ils doublés ou triplés pour assurer leur sécurité fonctionnelle. ?
Pour assurer une sécurité extrême, il faudrait qu’il y ait une tour d’eau à sulfure de Bor, qui permettrait l’injection dans les circuits primaire de refroidissement, dans la piscine de stockage des éléments combustibles, et de noyer les enceintes de confinement des réacteurs en cas de défaillance majeur du système de refroidissement.
Si cela avait été le cas à Tchernobyl ou au Japon, il n’y aurait pas eu de catastrophe ou du moins pas de leur ampleur. Car pour inonder un réacteur par ce moyen, on pourrait se passer de pompes ou de courant de secours. La commande pourrait se faire éventuellement, manuellement, et l’écoulement se ferait par pression de colonne d’eau.
Et puis il y a le site d’implantation qui avait été fixé au défi des risques sismiques de la vallée du Rhin ou de rupture de barrage en amont sur le Rhin, d’une part, et de la densité de population dans la vallée du Rhin, d’autre part.
La centrale de Fessenheim ne répond pas aux normes qui sont celles des réacteurs de nouvelle génération ! Des risques existent, qu’ils soient d’ordre technique, humain ou environnemental, et les conséquences d’un incident majeur prendraient une dimension catastrophique inimaginable pour la population de toute la Rhénanie, et au de là.
Parler de centrale sure pour Fessenheim, non ! mais c’est à mourir de rire ou de contamination !